Le site de Madeleine et Pascal

Museo de America

À Madrid, un musée de l’Amérique
22 juillet 2012, par Pascal

Au nord du Parque del Oeste, ce musée se trouve au pied du Faro, la tour panoramique de Moncloa.

Il est consacré à l’histoire du peuplement de l’Amérique et de sa conquête, à la géographie et aux cultures de l’Amérique latine.


Céramiques précolombiennes

  • Récipient en forme de raie
  • Récipient zoomorphe
  • Récipient en forme de caïman
    Culture Chimu-Inca (1400-1533), Cuzco, (...)
  • Forme humaine assise
    Céramique et argent. Culture Chimu-Inca (XVIe (...)
  • Deux vases à étrier, un autre avec figure de (...)
    Culture Nazca, période intermédiaire Temprano (...)
  • Récipients globulaires
    Culture Nazca (100 av. J.-C. - 700 apr. (...)
  • Récipients servant aux offrandes funéraires
    Certains d’entre eux sont les portraits. (...)
  • Vase en forme de rhizome d’achira (canna)
    Culture Chimu (1100-1400 apr. J.-C.), Pérou
  • Récipient décoré de fruits de cacao
    Culture Chimu (1100-1400 apr. J.-C.) Pérou
  • Tête de Viracocha
    Culture Inca (1400-1533 apr. J.-C.), Pérou
  • Figurines votives en or représentant un homme (...)
    Culture Inca (horizon tardif, 1400-1533 apr. (...)
  • Couvercle d’encensoir
    Culture Teotihuacan, phase Xolalpan Période (...)
  • Couvercle d’urne funéraire
    L’image du défunt est sur le couvercle. Culture (...)
  • Xipe-Topec
    Dieu de la régénération de la vie ("notre (...)


Le codex maya

Les peuples de Mésoamérique utilisaient différents systèmes d’écriture et une forme originale de manuscrits constitués par des assemblages de feuillets et appelés codex.

La tradition des codex mayas, rédigés en écriture maya par des scribes, est très ancienne et, au moment de la conquête du Yucatán, il existait de nombreux livres de ce type. La destruction de la plupart d’entre eux fut ordonnée par l’évêque Diego de Landa en 1562. Il n’en reste que trois.

Le Codex TroCortesianus est le mieux conservé et le plus long des trois codex mayas. Conservé au Museo de America qui en expose une copie, il compte 112 pages.


Le trésor des Quimbayas (Colombie)

Deux statuettes en or
Deux statuettes en or

Les Quimbayas sont une ethnie amérindienne de Colombie célèbre pour ses objets réalisés en or. Le trésor des Quimbayas est un trousseau funéraire issu de deux tombes. Il comporte 125 pièces d’une grande variété : "narigueras" [1], oreillettes, colliers, bracelets, ceintures, "poporos" [2] en forme de gourdes et de bouteilles contenant de la chaux pour la consommation rituelle de coca, instruments musicaux et figures anthropomorphes.

Les deux statuettes appartiennent au trésor des Quimbayas. Le personnage de gauche est une figure masculine nue, assise dans un siège cérémoniel, sans doute un cacique [3]. Elle a été réalisée au moyen de la technique de la cire perdue.


Fardo funéraire

Fardo funéraire
Fardo funéraire
La momie est enveloppée de vêtements riches et (...)

Le fardo funéraire est une sorte de sarcophage de toile enveloppant une momie. Il est composé de pièces de toile de coton blanc, de tuniques en coton ou laine teintes ou brodées, ornées de plumes. Certains fardos sont surmontés de fausses têtes ou de masques de bois taillé.

La momie de ce fardo de culture Paracas (Pérou, 400-100<code>), enveloppée de riches vêtements, porte un collier pectoral, un masque et des moustaches d’or ainsi qu’un autre collier de cannetilles et de coquillages spondiles.


Les "encochados", tableaux peints et décorés de nacre

Ce tableau, issu des collections royales espagnoles, fait partie d’un ensemble de vingt-quatre tableaux "encochados" consacrés à la représentation de différentes scènes de la conquête du Mexique, identifiées à travers leur cartouche. L’essor de ces sujets historiques dans la peinture mexicaine des dernières décennies du XVIIe siècle répond aux goûts de la clientèle créole intéressée à rappeler son double héritage : conquistadors et culture pré-hispanique.


Le Codex Tudela

Ce codex a été réalisé dans l’École de Peinture fondée par les franciscains à Tenochtitlán au Mexique ; il se compose de 125 pages comportant des peintures réalisées par un "tlacuilo" indigène et des textes écrits en castillan par un missionnaire. Ce document constitue une source importante pour l’étude de la religion en relation avec les dieux aztèques et de la vie quotidienne dans le Mexique pré-hispanique.


La stèle de Madrid

Stèle de Madrid
Stèle de Madrid
Cultura Maya, période classique tardive (...)

Pierre calcaire avec peinture rouge et noire (46,5 cm x 29,5 cm).
Cultura Maya. Palenque, Période Classique Tardive (600-800 ap. J.-C.)

La stèle constitue l’un des bas-reliefs sculptés qui ornaient le trône de l’une des salles de la cour centrale du palais de Palenque. Elle a été trouvée lors de la première fouille archéologique menée par Antonio del Rio en 1785 pour la Couronne espagnole.

Le bas-relief représente l’un des "Bacabs" (ou "Pauahtuns") : il s’agit de quatre frères qui, selon la mythologie maya, soutenaient de leurs bras la voûte céleste au-dessus de la terre, aux quatre points cardinaux.
Un double ornement est suspendu à l’oreille du personnage et un collier de grosses perles entoure son cou. Le bandeau en résille qui attache ses cheveux est, semble-t-il, caractéristique des Bacabs. À son large ceinturon orné de glyphes est accrochée une bande portant une double rangée de franges.

Il est assis sur la tête d’un monstre Imix [4] dont le visage a été remplacé par un symbole aquatique.

Le dieu tient dans une main une fleur de lys d’eau, symbole de la royauté très commun dans les représentations mayas. Une inscription composée de glyphes semble se référer à un personnage identifié comme la mère du roi Pacal, connu sous le nom de K’uk’.


Peintures de castes

Cette toile appartient au genre dit de la « peinture de castes ».

La représentation d’un groupe familial formé par le père, la mère et un enfant, identifiés par des inscriptions faisant référence au degré de métissage, est caractéristique de ce genre pictural né dans le vice-royaume de la Nouvelle Espagne au XVIIIe siècle. Les tableaux se regroupent généralement en séries de 16 toiles reprenant les unions les plus communes.

Cette œuvre présente les vêtements des personnages, l’activité qu’ils exercent et l’environnement dans lequel ils évoluent selon leur rang social. Elle montre que d’un "Espagnol" et d’une métisse "Alvina" peut naître un enfant noir.

[1Boucles de nez

[2Les poporos étaient des récipients portés par les hommes, contenant de la chaux (carbonate de calcium) fabriquée à base de poudre de coquillages cuits dans la braise. Cette poudre était extraite du poporo grâce à une sorte de baguette d’or ou de bois, puis sucée lorsqu’on mâchait de la feuille de coca (hayo). Ce mélange libérait les substances psychoactives de la plante. La coca est encore considérée de nos jours, par les tribus indigènes fidèles à leurs traditions ancestrales, comme une plante sacrée : associée au pouvoir et à la sagesse, elle faciliterait le contact avec les dieux.

[3Le mot désignait un chef indien de certaines tribus d’Amérique. En Espagne et en Amérique espagnole, c’est un notable local qui exerce un contrôle de fait sur la vie politique et sociale de son district.

[4Les Mayas de l’époque classique croyaient qu’un monstre de la Terre nommé Imix, un crocodile primordial, flottait dans l’océan du monde du dessous et portait la Terre sur son dos, nourrissant et protégeant toute vie.


Article mis à jour le 8 juillet 2021