La ville de Firuzâbâd porta d’abord le nom de Gur puis d’Ardashîr Khurreh, littéralement la gloire d’Ardashîr. Ce nom renvoie au premier souverain sassanide. À quelques kilomètres de son palais de Firuzabad, dans la gorge de Tang-e Ab, se trouve le relief rupestre célébrant sa victoire sur les Parthes.
Un peu d’histoire
Né près d’Istakhr dans le voisinage de Persépolis, Ardashîr [1] est le petit-fils de Sassan et le fils de Papak, prince vassal du roi d’Istakhr, lui-même vassal du roi parthe Artaban V.
Nommé gouverneur d’une ville, Ardashîr se lance vers 211 dans des guerres contre ses voisins qu’il soumet peu à peu. Papak, de son côté, se révolte contre le roi d’Istakhr, le tue et prend le contrôle du royaume. À la mort de Papak, Ardashîr se retrouve à la tête d’un royaume de Perse théoriquement vassal d’Artaban V. Il étend son influence vers l’est et fonde une nouvelle capitale à Gur qu’il renomme Ardashîr-Khurreh. Le palais d’Ardashîr est à l’extérieur de la ville.
Sommé par Artaban V de rentrer dans le rang, Ardashîr répond par un défi. La rencontre entre les deux armées a lieu en avril 224 à Hormizdagan. Ardashîr triomphe des Parthes en tuant son ancien suzerain Artaban. Les dignitaires perses se rallient alors à sa cause et l’expansion peut se poursuivre.

- La forteresse de Qaleh-ye Dokhtar
La route qui vient de Shiraz emprunte, peu avant d’arriver à Firuzâbâd, la gorge de Tang-e Ab. En haut de la falaise, sur un promontoire dominant la vallée qui conduit à la vaste plaine de Firuzâbâd, se trouve le château fortifié Qaleh-ye Dokhtar construit par Ardashîr avant l’édification de son palais de Firuzâbâd. Cet édifice se trouve dans un lieu stratégique, déjà occupé à la fin de la domination parthe.
Un peu plus loin dans la vallée, deux reliefs rupestres célèbrent, l’un, l’investiture d’Ardashîr Ier et l’autre la bataille d’Hormizdagan.
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- Arrêt près d’une petite mosquée à l’entrée de la gorge de Tang-e Ab
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- Investiture d’Ardashîr Ier
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- Restes d’un mur antique au pied de l’investiture d’Ardashîr.
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- Fleur épineuse
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- Un peu plus loin, le relief de la bataille d’Hormizdagan
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- Vue rapprochée de la bataille d’Hormizdagan
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- Dans une cour, une ouverture en forme d’iwan
- À l’arrière-plan, on devine les trois coupoles.
Construit à l’écart de la ville, près d’une source alimentant un étang, le palais est organisé autour de trois salles sous coupole soutenues par un ensemble à plusieurs niveaux.
Il comporte des éléments d’architecture typiques :
- la coupole sur trompes : le palais d’Ardashîr est l’édifice le plus ancien doté de cette structure
- l’arc en forme de trou de serrure
- des murs épais dans lesquels sont percés des corridors
- des cours auxquelles on accède par des iwans.
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- Arrivée sur le site
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- Découverte du palais
- On voit les trois coupoles en enfilade
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- Suite du tour du palais
- Dans l’épaisseur d’une muraille, un corridor. (...)
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- Un iwan, par lequel on pénètre aujourd’hui dans le palais
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- Voûte de l’iwan
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- Dans la grande salle sous coupole
- Un large oculus permet l’éclairage
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- La coupole, une trompe et la base de la salle, à structure carrée.
- Une invention sassanide
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- Détail d’une trompe
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- Enduits à motif de corniche égyptienne
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- Dans la grande salle sous coupole
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- Arc en forme de trou de serrure
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- Voûte d’une deuxième coupole
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- Détail de la structure des murs
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- L’étang
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- La source qui alimente l’étang
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La ville créée par Ardashîr est circulaire, à rues radiales, comme d’autres villes créées à la même époque ou quelques siècles plus tard (Ctésiphon, Bagdad). Des vestiges sont toujours visibles.
Le climat chaud et l’irrigation de cette haute plaine permettent la culture du riz.
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- Une tour, vestige le plus spectaculaire de la ville, au milieu des cultures
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- Rizières
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- Troupeau de chèvres longeant les grilles modernes du palais d’Ardashîr
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