Pasargades, littéralement le camp des Perses, se trouve à 1900 mètres d’altitude, dans les monts du Zagros, au centre d’une vaste plaine et à 90 kilomètres environ au nord-est de Persépolis. C’est une construction du roi Cyrus II le Grand (559-529), premier unificateur des royaumes perse et mède : la ville fut ainsi la première capitale de l’empire perse.
Le site regroupe :
Le nom de Salomon apparaît encore dans celui du village le plus proche du site, Mâdar-e Suleymân.
Le mausolée est édifié sur un podium à degrés. L’ensemble est construit en blocs de grande taille, appareillés à joints vifs.
Les pierres de l’édifice étaient assemblées par des goujons métalliques, selon une technique inconnue jusqu’alors et empruntée aux architectes de Lydie.
Ces goujons ont été pillés et leurs logements, désormais comblés, restent visibles.
Les moulures et la corniche sont dans le style gréco-ionien ou lydien.
Le palais d’audience est une salle hypostyle bordée de portiques. Les montants des portes sont décorés de créatures fantastiques dans le style assyrien dont il ne reste que la partie basse : dans l’une des portes, un génie-poisson est suivi d’un homme taureau.
Sur un jambage de la porte d’entrée se trouve d’un relief intitulé Le génie ailé. Il s’agit d’un homme pourvu de quatre ailes, dans le style assyrien. Il est vêtu d’un habit de type élamite et coiffé d’une couronne égyptienne constituée de trois plumes surmontant des disques solaires et deux cornes de bélier.
Le palais résidence comporte une salle rectangulaire hypostyle bordée de deux portiques à colonnades. L’ensemble est en pierre bicolore, les socles de colonne sont en pierre noire, les fûts en pierre claire.
Sur un montant du portique, une inscription trilingue indique : "Moi Cyrus, le Roi, l’Achéménide".
Des vestiges de bassins et de canalisations en pierre révèlent l’existence de vastes jardins.
L’ensemble royal de Pasargades est ainsi le premier exemple connu de jardin persan ou chahar bag caractérisé par un plan en croix souligné par quatre canaux qui délimitent quatre parterres.
Cet édifice est une construction achéménide analogue au cube de Zoroastre qu’on voit à Naqsh-e Rostam mais il est beaucoup moins bien conservé.
Sur une colline dominant le site, une muraille cyclopéenne soutenait vraisemblablement la terrasse d’un palais-citadelle dont il ne reste rien.