Le mot persan imâmzâdeh désigne à la fois
un descendant d’un Imam chiite,
le tombeau ou mausolée d’un membre de la famille des Imams.
La ville d’Ispahan compte de nombreux mausolées et imamzâdehs, parmi lesquels ceux d’Harun Velayat, de Jafar, d’Ismaïl, de Dar-el Imam et celui de Baba Ghasem.
Ce mausolée est une tour à base octogonale surmontée d’une corniche et coiffée d’un dôme.
Sous la corniche court un décor épigraphié sur deux lignes, vraisemblablement rénové à l’époque safavide : la ligne supérieure est en écriture coufique sur fond bleu turquoise tandis que la ligne inférieure est en écriture thuluth - sols en persan - blanche sur fond bleu intense.
Selon certains, l’imâmzâdeh Jafar porterait le nom d’un membre de la famille du huitième Imam, Reza. Ce point semble néanmoins controversé.
Ce mausolée qui se situe dans le quartier du bazar est dédié à un saint homme dont on ne sait rien.
Édifié en 1513, sous le règne de Shâh Ismaïl, il constitue la plus ancienne réalisation safavide de la ville.
On a ajouté récemment à son décor extérieur d’immenses peintures représentant, à droite, le premier Guide suprème de la Révolution islamique Rouhollah Khomeyni et son successeur Ali Khamenei, et, à gauche, deux mollahs locaux.
À proximité immédiate du mausolée s’élève un minaret du XIIe siècle, le plus haut de la ville : c’est le minaret d’Ali. La mosquée dont il faisait partie n’existe plus.
Le portail principal et son décor
Ce portail est un pishtaq, c’est-à-dire un iwan sur lequel est plaqué un mur orné.
L’intérieur de l’édifice
Le vestibule de l’imâmzâdeh est orné de peintures du XIXe siècle. Certaines ont un sujet religieux : c’est ainsi que l’une représente Ali accompagné de ses deux enfants Hôsseyn et Hassan, et qu’une autre montre le Prophète dont le visage est voilé.
D’autres peintures sont constituées de bouquets et rinceaux fleuris abritant des oiseaux. Les décors sont parfois en léger relief.
On arrive enfin au sanctuaire proprement dit dont le sol est recouvert de somptueux tapis offerts par des fidèles.
Ce mausolée est un complexe du XVIIe siècle qui comporte deux tombeaux.
On pénètre dans un vestibule orné de peintures d’époque qadjare.
On arrive ensuite dans un petit espace sous une coupole à muqarnas.
Ce sanctuaire est salle ornée de peintures à caractère religieux qui abrite un premier cénotaphe.
Une deuxième salle contient un autre cénotaphe.
Le mausolée possède deux salles sous coupole dont les dômes sont revêtus de tuiles émaillées. La plus petite des deux salles renferme le cénotaphe et vient d’être restaurée. La plus grande attend encore la restauration.
Ce mausolée est un petit édifice du XIVe siècle (période il-khanide) dont la coupole prismatique domine une base octogonale. Il abrite le cénotaphe d’un saint sunnite.
Le portail à stalactites est surmonté d’une inscription calligraphique qui date de 1634, époque d’une rénovation de l’édifice. Elle est l’œuvre d’un calligraphe réputé, Mohammad Reza Imami.