Située au nord-est de la Sardaigne et capitale de la province d’Olbia-Tempio, Olbia est la porte d’entrée maritime et aérienne de la Costa Smeralda (la Côte d’émeraude), une région de villégiature huppée fréquentée par une riche clientèle internationale.
L’édifice le plus intéressant de la ville est la basilique San Simplicio. Édifiée du XIe au XIIe siècle, elle est construite dans un granit très dur et son architecture austère est égayée par une assise de briques. Elle est dédiée à l’évêque d’Olbia San Simplicio, martyr sous l’empereur Dioclétien.
À l’extérieur, les murs du chevet et des bas côtés sont ornés d’une bande lombarde, élément caractéristique du premier art roman méridional. Il s’agit de pilastres de faible saillie (également appelés lésènes), répétés à intervalles réguliers sur les murs des façades ou des absides, et reliés à leur sommet par une frise d’arcs en plein-cintre. Les bandes lombardes avaient, du moins à l’origine, un rôle de raidissement du mur (et non, comme les contreforts, plus épais, un rôle de soutien). Par leur léger relief et leur simplicité, elles sont surtout un élément de décoration.
Cette église de granit en forme de croix date de 1747. Elle comporte un campanile carré et un dôme revêtu de faïences en 1937. L’intérieur est décoré de fresques.
Au départ d’Olbia et en se dirigeant vers l’ouest, des baies aménagées en marinas et stations balnéaires se succèdent tout le long de la Costa Smeralda. L’essor touristique de ce secteur est lié à un consortium créé dans les années 60 par l’Aga Khan : il visait à apporter à cette partie de la Sardaigne un dynamisme économique respectueux de la nature et des traditions artisanales du pays.
L’archipel de La Maddalena réunit sept îles dont deux seulement sont habitées : La Maddalena et Caprera. L’île de La Maddalena fut instituée comme base navale par la maison de Savoie en 1887. L’île de Caprera est étroitement liée au souvenir de Giuseppe Garibaldi qui en fut le propriétaire et qui y est inhumé.
Coddu Vecchiu (en sarde, Coddhu ’Ecchju) est l’une des tombes de géants d’époque nuragique [1] les plus importantes et les plus anciennes de l’île. Elle est datée de 1800-1600 av. J.-C.
La construction en granit est un couloir bas couvert de 27 mètres de long. Sur l’avant, un espace semi-circulaire ou exèdre, dominé par une haute pierre dressée définit le lieu où se déroulaient vraisemblablement les rites funéraires. Il semble que la tombe était prévue pour plusieurs dizaines de sépultures.
[1] La période nuragique s’étend de 1800 à 500 avant l’ère courante et correspond à l’âge du bronze