L’état de Mysore aurait été fondé en 1399 dans les environs de la ville moderne de Mysore. Dirigé par les Odeyar, une dynastie originaire du Gujarat, il fut vassal du royaume de Vijayanagar, jusqu’à la chute de ce dernier, en 1585. Devenus indépendants, les Odeyar transférèrent leur capitale à Seringapatnam, sur une île de la rivière Kaveri située à une quinzaine de kilomètres de Mysore.
Le règne des Odeyar s’interrompit brièvement entre 1765 et 1799 lorsqu’un soldat marathe issu du rang, du nom de Haider Ali, puis son fils Tipu Sultan prirent le pouvoir. C’est ce dernier qui, sous le nom de Tigre de Mysore, défia les Britanniques avec l’appui des Français. Après l’installation du Raj britannique, les Odeyar régnèrent à nouveau jusqu’en 1947, se consacrant à l’encouragement des artistes et au mécénat.
Mysore réunit plusieurs sites pittoresques : divers édifices datant du XVIIIe siècle et liés à Tipu Sultan, un immense palais d’inspiration indo-musulmane construit à la fin du XIXe siècle pour le maharajah Odeyar, le célèbre marché de Devaraja et la colline de Chamundi Hill.
Édifié en 1897, ce palais est l’œuvre d’un architecte anglais qui s’était illustré dans les Indes britanniques. L’édifice réunit tous les arcs, tours et clochetons emblématiques de l’art officiel dans l’empire des Indes.
Sur l’île de Seringapatnam, entourée par la rivière Kaveri, se trouvent
Ces édifices évoquent, par leur architecture et leurs noms, une influence persane, héritée de l’empire moghol.
Le palais est un pavillon sous colonnes en bois de teck situé au milieu d’un jardin. Son nom est apparenté à celui du palais de Dowlat-âbâd qui se trouve aux portes de Yazd, en Iran. On retrouve ici l’organisation d’un palais sous colonnes précédé d’un jardin de type persan.
Le mur extérieur du palais est orné, sous le portique de bois, de fresques évoquant la vie de Tipu Sultan et les guerres qu’il mena contre les Anglais en association avec les Français. Les photos sont malheureusement interdites.
Le mausolée de Tipu Sultan et Haider Ali porte un nom, Gumbaz, qui évoque celui donné aux mausolées d’Iran, par exemple le Gonbad-e-Alavian à Hamadan ou le Gonbad-e-Ali d’Abarqu.
Le mausolée fut édifié en 1784 par Tipu Sultan pour son père. Tous deux reposent dans une crypte située sous le dôme.
Cette mosquée fut édifiée en 1784 par Tipu Sultan à l’intérieur de la forteresse, après son accession au trône de Mysore.
Les souverains Odeyar édifièrent au XVIIe siècle sur cette colline un temple à la divinité tutélaire de leur famille, Chamundeshwari ou Chamundi, un autre nom de Durga. Le nom de la ville de Mysore fait d’ailleurs également référence à cette divinité puisqu’il serait dérivé du nom, Mahishasura, donné à la déesse tueuse du démon-buffle.
Cependant, le temple actuel et son haut gopuram datent seulement du début du XIXe siècle. Situé à 1100 m d’altitude, ce lieu est un but de promenade très animé recherché pour sa fraîcheur. À mi-hauteur de la colline se trouve un énorme taureau Nandi, à proximité d’un belvédère d’où on jouit d’une vue sur la ville moderne.