En parcourant le centre historique et ses abords immédiats, on découvre quelques édifices d’architecture remarquable au premier rang desquels le Castel Nuovo, monument emblématique de la cité napolitaine.
Ils sont rangés ci-dessous selon un ordre approximativement chronologique de construction.
Une fois installé à Naples en 1266, le roi Charles Ier d’Anjou, confia en 1277 à des architectes français l’édification d’un château qui fut terminé en 1282. Le Castel Nuovo possédait un plan en quadrilatère irrégulier, muni de cinq tours de défense et protégé par de hauts murs. Un profond fossé entourait la forteresse à laquelle on accédait par un pont-levis et un vaste portail d’entrée.
Le Castel Nuovo soutint plusieurs sièges et fut modernisé en 1442 à l’arrivée de la dynastie aragonaise afin de résister à la nouvelle artillerie.
Pierre Alvarez de Tolède (1484-1553) est un militaire castillan qui, après s’être distingué dans les campagnes de Charles Quint, fut nommé vice-roi de Naples en 1532. C’est sous son administration que fut percée l’artère qui porte aujourd’hui son nom, à la limite entre la ville ancienne et les quartiers où stationnaient les troupes espagnoles. Il fit paver les rues de la ville, restaura les fonctions défensives du château Saint-Elme, édifia sur la côte des tours de guet destinées à éloigner les pirates barbaresques et s’occupa de faire repeupler la région de Pouzzoles et des Champs phlégréens dévastée après une éruption volcanique en 1538.
La via Toledo démarre à la Piazza Dante et descend vers la mer.
Ces deux places se trouvent dans la partie basse de la ville et aux abords du port : le Castel Nuovo est visible depuis la Piazza Municipio tandis que la Piazza del Plebiscito est toute proche.
Le nom de la Piazza del Plebiscito fait référence au plébiscite de 1860 qui consacra l’unité italienne. Un des côtés de cette place bordée d’édifices importants (palais royal, théâtre San Carlo) est occupé par la basilique néoclassique Saint-François-de-Paule dont l’édification fut décidée en 1817 par le roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, comme ex-voto après la reconquête du royaume suite à la décennie d’occupation française.
La Galleria Umberto I est une structure de verre et d’acier qui fut édifiée entre 1887 et 1891. Son plan cruciforme est dominé par un dôme central. La galerie est bordée d’immeubles associant des boutiques et, au niveau supérieur, des espaces d’habitation. Elle porte le nom du second roi d’Italie, fils de Vittore Emmanuele II.
Après l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini en 1922, le régime fasciste mena une politique de modernisation du pays doublée de multiples chantiers de construction : édifices publics et sièges régionaux du parti fasciste, mais aussi aéroports, logements sociaux, hôpitaux, crèches etc. Des architectes dits "modernistes" bénéficièrent de cette opportunité de construction. Ils appartenaient souvent aux écoles ou tendances futuriste, rationaliste, constructiviste.
Si le jaune de Naples désigne un pigment jaune aux multiples nuances extrait, à l’origine, des tufs volcaniques de la région du Vésuve, la couleur qui revient le plus souvent dans les rues est le rouge, dans diverses nuances dérivées du rouge pompéien.
En logo, la statue de Dante sur la place du même nom, via Toledo.