Le site de Madeleine et Pascal

Anuradhapura

Une ancienne capitale siège d’un pélerinage à un arbre Bo vénérable
27 avril 2018, par Madeleine, Pascal

Anuradhapura fut la capitale de l’île pendant plus d’un millénaire. Fondée au IVe siècle av. J.-C. et rapidement élevée au rang de capitale, elle connut un âge d’or sous le roi Devanampiya Tissa qui, après sa conversion au bouddhisme, la transforma en un foyer d’enseignement bouddhique.

Elle tomba à plusieurs reprises sous la loi tamoule avant d’être détruite par les Chola d’Inde du sud au Xe siècle.

Arrivée sur le site d’Anuradhapura

Le site est un lieu de pélerinage sur un sanctuaire de l’arbre Bo ou bodighara. L’arbre qu’on y vénère, le Sri Maha Bodhi Tree, est considéré par les bouddhistes comme le plus vieil arbre du monde.

Le sanctuaire de l’arbre Bo et ses abords

L’arbre proviendrait d’une bouture du pipal (ou arbre de la Bodhi) qui poussait à Bodhgaya en Inde et sous lequel le prince Siddartha devint Bouddha en atteignant l’Illumination. Cette bouture aurait été apportée dans l’île par la princesse Sanghamitta, sœur de Mahinda, au IIIe siècle av. J.-C. et plantée à Anuradhapura où elle aurait traversé les siècles.

L’intérieur du sanctuaire mêle aux effigies du Bouddha des références à des décors qu’on connaît dans l’Inde du sud aux époques Nayak ou Vijayanagar.

Le palais de bronze ou Lovamahapaya

Ces ruines sont celles d’un grand monastère ou Mahavihara autrefois couvert d’un toit de bronze et qui aurait été élevé vers 160 av. J.-C. il n’en subsiste que des rangées de piliers de granite.

Ruvanveli Dagoba

Un dagoba (le stupa de l’Inde) est un édifice, entièrement plein, qui protège des cendres ou des reliques. On n’y pénètre pas et on se contente d’en faire le tour en procession. Il présente aux origines une forme sphérique qui évoquerait le bol à aumônes renversé. Au fil des siècles, sa forme est souvent devenue celle d’une cloche.

L’enceinte qui entoure Ruvanveli Dagoba

Le Ruvanveli Dagoba qui fut édifié au IIe siècle av. J.-C. se trouve à l’intérieur d’une enceinte décorée de 360 protomes d’éléphants qui semblent soutenir le monde.

Haut de cent mètres et dégradé au fil des siècles, ce dagoba a été l’objet d’une importante restauration récente.

On se dirige alors vers une sortie pour rejoindre en autobus un autre secteur de la zone archéologique.

Thuparama Dagoba

Ce dagoba aurait été construit au IIIe siècle av. J.-C. par le roi Devanampiya Tissa et serait le plus ancien de l’île. Il abriterait la clavicule droite de Bouddha. Une rénovation réalisée en 1862 a transformé la forme originelle en bol renversé du dagoba en profil campaniforme.

Le dagoba est entouré des piliers d’un vatadage du VIIe siècle de notre ère. Le terme vatadage désigne une Maison des reliques de forme circulaire.

Kuttam Pokuna

Les bassins jumeaux de Kottam Pokuna étaient destinés aux bains purificateurs des souverains de Ceylan. Ils dateraient du VIe siècle et sont considérés comme l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture cinghalaise ancienne.

Arrivée aux bassins de Kottam Pokuna

Jetavanarama Dagoba

Ce dagoba dont les briques sont apparentes fut construit au IIIe siècle de notre ère.
Sa hauteur de plus de cent mètres en faisait à l’époque la construction la plus haute du monde après les pyramides d’Égypte.

Jetavaranama Dagoba

Article mis à jour le 12 mai 2021