Les photographies de cette page ont été prises à l’occasion de séjours chez Monique lors des expositions du Centre Pompidou Metz : Chefs d’œuvres ? en 2010, Sol LeWitt en 2012, Michel Leiris en 2015, Fernand Léger - Le beau est partout en 2017 et Folklore en 2020.
Le bâtiment du Centre Pompidou Metz a été conçu par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines. Il est constitué d’une grande toiture hexagonale en bois tressé recouverte d’une membrane en fibre de verre et téflon.
Cette toiture protège un rez-de-chaussée surmonté de trois étages de forme parallélépipédique, orientés à 120° les uns des autres. Ils ouvrent vers la ville par des façades entièrement vitrées. Les niveaux supérieurs sont consacrés aux expositions.
L’une de ces galeries d’exposition est visible de face sur la photo précédente : on y devine, à travers la vitre, l’étagère-paroi Cloud des frères Bouroullec présentée lors de l’exposition inaugurale Chefs d’œuvres de 2010.
L’antenne paratonnerre culmine à 77 mètres, en référence à la date d’inauguration du Centre Pompidou de Paris, en 1977.
[brun]Pour profiter pleinement de la vue panoramique qui suit, faire défiler l’image[/brun]
Le Centre Pompidou Metz ne possédant pas de collection permanente, Chefs-d’œuvre ? rassemblait une sélection d’œuvres majeures du Centre Pompidou Paris, dont certaines très rarement prêtées. Cette immense exposition donnait ainsi à voir le meilleur de la collection du Musée national d’art moderne ainsi que des œuvres prêtées par des établissements lorrains, français ou étrangers.
Sol LeWitt (1928-2007) était un artiste américain minimaliste et conceptuel. Il créa en particulier 1200 Wall drawings (dessins muraux) entre 1968 et 2007.
La démarche conceptuelle était à ses yeux plus importante que l’œuvre créée. Il a mis en place un système de certificats d’authenticité accompagnés d’un diagramme permettant à des assistants, collègues artistes, collectionneurs ou employés de musées d’exécuter eux-mêmes des œuvres murales qu’il a définies.
Les trente-trois dessins sélectionnés pour l’exposition reflètaient ses explorations systématiques dans l’évolution des formes et des matériaux utilisés (crayon à mine, pastel gras, lavis d’encre, peinture acrylique et graphite).
Peintre de la ville et de son temps, Fernand Léger (1881-1955) fait très tôt le constat de la beauté de la vie moderne, caractérisée par la vitesse, la couleur et la profusion des sensations. L’artiste puise son répertoire de formes dans le temps présent.
Léger s’intéresse aux spectacles populaires tels que le cinéma, le cirque ou le music-hall.
La prise de conscience sociale et politique de l’artiste est issue de l’expérience fraternelle qu’il a vécue dans les tranchées pendant la Grande Guerre, en Argonne et à Verdun. Son intérêt pour le monde ouvrier et les acquis sociaux tels que les congés payés et les loisirs s’exprime dans ses œuvres.
Au début du XXe siècle, une grande partie de la sculpture moderne choisit la voie de l’abstraction. Il s’agit d’analyser le monde de façon plus objective et universelle et de révéler l’organisation essentielle des choses. Les objets d’étude sont disséqués en lignes, volumes et plans.
Dans ce sillage, les sculpteurs de diverses avant-gardes baptisent leurs œuvres "Construction" optant pour une abstraction radicale.
Assimilé à la tradition, et donc en apparence à l’opposé de la notion d’avant-garde, l’univers du folklore infiltre de différentes manières des pans entiers de la modernité et de la création contemporaine.
Loin des clichés du passéisme, les artistes ont pu y trouver une source d’inspiration, une puissance régénératrice, aussi bien qu’un objet d’analyse critique ou de contestation.
Une partie de l’œuvre de Paul Sérusier est teintée d’iinspiration médiévale et de symbolisme : féérie et sorcellerie des terres celtiques, survivance des cultes païens et tradition chrétienne, légendes religieuses ou historiques...