L’Église apostolique arménienne est une église chrétienne apostolique autocéphale. Elle revendique le titre d’apostolique en faisant remonter ses origines aux apôtres Thaddée et Barthélemy (encore appelé Jude) donc au ier siècle.
Le Royaume d’Arménie exista de 190 av. J.-C. à 428, date à laquelle il passa sous domination sassanide. Il s’étendait bien au-delà des frontières de l’actuelle République d’Arménie. Il fut le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle lorsque Grégoire l’Illuminateur convertit le roi Tiridate IV et les membres de sa cour, événement traditionnellement placé en 301 mais probablement un peu plus tardif.
L’église arménienne développa son particularisme du VIe au début du VIIIe siècle.
Son chef est le Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens. Il réside à Etchmiadzin près d’Erevan. En Iran, l’église apostolique arménienne est organisée en trois diocèses : Tabriz, Téhéran et Ispahan.
Tabriz abrite une importante communauté arménienne, convertie au christianisme à partir du IVe siècle. L’église Sainte-Marie, considérée comme la plus intéressante des six églises arméniennes de la ville, fut réaménagée en 1785.
L’édifice réunit quelques-unes des particularités de l’architecture des églises arméniennes :
L’Église apostolique arménienne est l’une des églises des trois conciles, dites aussi églises antéchalcédoniennes. Les trois conciles en question sont le premier concile de Nicée (325), le premier concile de Constantinople (381) et le concile d’Éphèse (431).
Les églises antéchalcédoniennes ou des trois conciles acceptent les conclusions des conciles précédents mais rejettent les conclusions du concile de Chalcédoine qui affirme en 451 le dyophysisme, c’est-à-dire les deux natures d’un Christ unique, vrai Dieu et vrai homme, parfait dans sa divinité comme dans son humanité. Les églises antéchalcédoniennes sont donc monophysites ou, selon un subtil néologisme, myaphysites. C’est le cas de l’église arménienne.
Le logo de cet article représente un khatchkar dont la symbolique se comprend par la christologie de l’église apostolique arménienne : dans celle-ci, la nature divine du Christ est affirmée, ce qui entraîne la non-représentation de sa mort. Il convient donc d’interpréter le khatchkar en cohérence avec la christologie : la croix ne représente pas la mort du Christ mais sa nature divine. C’est un arbre de vie.