Deuxième ville de l’Azerbaïdjan occidental après la capitale Orumiyeh, Khoy fut une ville commerçante sur les routes des caravanes. Elle devint ensuite un enjeu dans les luttes qui opposèrent aux XVIe et XVIIe siècles l’Empire ottoman et la Perse safavide puis au XIXe siècle l’Empire russe et l’Empire perse.
Son nom, qui signifie "sel" en kurde, rappelle la présence de mines de sel dans la région.
Shams-e Tabrîzî est un mystique soufi né à Tabriz en 1185 et mort à Khoy en 1248. C’est lui qui initia au soufisme Jalâl ud Dîn Rûmî, également connu sous le nom de Mevlana, avec qui il vécut quelques années à Konya.
La tombe de Shams-e Tabrizi se trouve au fond d’une place aujourd’hui dédiée au souvenir du poète et dominée par un étrange minaret.
Cette mosquée date de l’époque ilkhanide mais a été reconstruite à l’époque qadjare,
À l’arrivée, on découvre ce qui subsiste vraisemblablement d’une grande mosquée de plan persan à quatre iwans : l’iwan majeur et la salle de prière.
L’édifice frappe par les lits de briques qui constituent un décor en relief de lignes horizontales couvrant entièrement les murs extérieurs.
La salle de prière n’a plus de coupole, ce qui permet, pour une fois, d’admirer son architecture en pleine lumière. Sa structure octogonale appuyée comme à l’ordinaire sur une base carrée est remarquable par ses deux étages de grandes niches.
Cette construction héberge un espace de convivialité et de méditation établi sur les lieux de la tombe d’un imâmzâdeh (descendant d’un Imâm) mort en 1345 et de quelques-uns de ses disciples.
L’édifice est remarquable par son décor extérieur de céramiques émaillées très caractéristiques de l’ère qadjare.
L’architecture du bazar date des XVIIIe et XIXe siècles.
Dans le bazar, un passage conduit vers une petite mosquée toute neuve.
À l’une des extrémités du bazar se trouve la Porte de pierre : son nom n’est pas indifférent dans un pays où le matériau de construction est la brique. Si la date d’édification de cette porte est incertaine, l’emploi de pierres blanches et noires alternées peut faire penser au style mameluk mais aussi à l’usage de pierres bicolores dans la construction des églises arméniennes.
L’imâmzâdeh Seyyed Bahule est un édifice moderne très richement décoré avec une profusion de miroirs et de couleurs éclatantes.
Il semble qu’il s’agisse d’un édifice très important : la visite montre qu’il héberge un cimetière de martyrs de la guerre Iran-Irak et ceci explique peut-être son caractère particulièrement solennel et somptueux.