La mosquée-madrasa [1] de Sultan Hasan fait partie d’un imposant sanctuaire qui jouxte un édifice du XIXe siècle : la mosquée Al-Rifa’i.
Caractéristique du style architectural mamelouk, le complexe de Sultan Hasan fut édifié à partir de 1356 sur l’ordre du sultan mamelouk An-Nâsir al-Hasan. Il abritait à l’origine plusieurs importantes madrasas où étaient étudiées les quatre écoles juridiques de l’islam sunnite : l’école hanafite, l’école hanbalite, l’école chaféite et l’école malékite.
La photo ci-dessous, prise depuis le belvédère de la citadelle de Saladin, montre les deux ensembles précédenmment cités :
Le sanctuaire de Sultan Hasan se développe autour d’une cour à quatre iwans [2] : c’est le plan persan. L’iwan principal, dirigé vers La Mecque, est organisé en salle de prière. À l’arrière de la salle de prière se trouve le mausolée du sultan. Le plan ci-dessous montre que le portail, désaxé par rapport à l’ensemble de la cour et du mausolée, dessert un vestibule monumental. Un cheminement à travers l’une des quatre madrasas conduit vers la cour.
Les murs de la salle de prière sont ornés de panneaux rectangulaires de marbre polychrome, caractérisriques du style mamelouk.
Le mausolée ne renferme qu’un cénotaphe : souverain débauché, An-Nâsir al-Hasan fut vraisemblablement assassiné et son corps ne fut jamais retrouvé.
Comme dans l’îwan de la salle de prière, les murs du mausolée sont recouverts de panneaux rectangulaires de marbre polychrome, caractéristiques du décor mamelouk.
[1] Une madrasa - medersa au Maghreb - est une école coranique.
[2] Un iwan est un porche monumental très profond, ouvert face à une cour : cette structure architecturale trouve son origine dans le monde perse, à l’époque sassanide.