Si la mosquée Al Rifa’i ressemble, par son apparence extérieure, à sa voisine, la mosquée de Sultan Hasan, cinq siècles séparent cependant les deux constructions.
Al Rifa’i, la mosquée royale, fut édifiée à partir de 1869 pour être à la fois un lieu de prière et un mausolée. C’est une initiative de la mère d’Ismaïl Pacha, khédive [1] d’Égypte et du Soudan. Ce dernier (r. 1863-1879) était à la fois le fils du généralissime Ibrahim Pacha mort en 1848 avant son père Mehemet Ali (r. 1805-1848), le fondateur de l’Égypte moderne.
De style architectural néo-mamelouk, la mosquée Ai Rifa’i abrite les tombeaux des khédives et rois d’Égypte successeurs de Mehemet Ali jusqu’à la proclamation de la République en 1953, mais aussi celui du dernier shah d’Iran, réfugié en Égypte après le triomphe de la révolution islamique de 1979.
Le plan ci-dessus montre, en bas, des entrées situées au pied des deux minarets. L’accès principal, que nous empruntons, est celui de gauche. L’intérieur est structuré en trois vaisseaux par une série de piliers massifs portant des arcs brisés. L’ensemble s’articule autour d’un dôme. Les différents tombeaux se situent dans les salles de la périphérie de l’édifice.
[1] Ce mot persan qui signifie seigneur ou vice-roi est un titre héréditaire accordé en 1867 par le gouvernement ottoman au pacha d’Égypte, à l’époque Ismaïl Pacha.