Le musée de Louxor présente quelques statues des souverains du Moyen Empire et du Nouvel Empire, ainsi que des représentations des divinités tutélaires de la ville.
Une salle est consacrée au trésor de la cachette du temple de Louxor découverte lors de la réfection de la grande cour à colonnes, en 1989.
Nous admirons des statues de rois du Moyen Empire au visage réaliste, sévère, creusé voire presque triste. Ils contrastent avec la sérénité et la puissance des visages idéalisés des pharaons de l’Ancien Empire.
Au Nouvel Empire, la statuaire revient vers une représentation d’un souverain jeune, serein et puissant.
Sur la photo précédente, la coiffe du souverain est la couronne atef, mitre centrale à rayures verticales entourée de deux plumes d’autruche, Elle est ornée deux uraei entourant le disque solaire. Les cornes identifient le souverain au dieu Amon.
La statue-cube précédente correspond à un type staturaire qui représente un personnage accroupi, les bras croisés sur les genoux et le corps tout entier enveloppé d’un vêtement. Ce type, apparu au Moyen Empire, permet l’inscription d’un texte assez long. Il se développe par la suite, y compris jusqu’à la Troisième période intermédiaire. Il ne représente jamais le souverain mais des personnages plus ou moins importants.
Le règne d’Amenhotep IV est marqué par une révolution théologique et stylistique qu’illustrent les vues suivantes.
La photo ci-contre est celle d’une statue de Neb-Ré, commandant de la forteresse de Zawiyet Umm el-Rakham.
Cette forteresse, construite par Ramsès II, se trouvait sur la côte méditerranéenne, à 300 kilomètres à l’ouest du delta du Nil sur le site d’une station commerciale égyptienne qui permettait peut-être des échanges avec la Crête. On y a trouvé des jarres cananéennes.
La forteresse protégeait l’Égypte contre les envahisseurs venus de la Lybie mais n’eut qu’une existence assez brève : elle fut en effet abandonnée sous le règne de Mérenptah, treizième fils et successeur de Ramsès II.
La statue fut découverte sur le site en 2000 dans un petit temple dédié à Ptah et Sekhmet. Neb-Ré porte une magnifique tunique plissée à plastron empesé et brandit un étendard où apparaît la tête d’Horus surmontée du disque solaire.
Le fait qu’elle ait été choisie pour illustrer le billet d’entrée au musée atteste de son importance pour les archéologues et historiens d’aujourd’hui.
Après la Basse-Époque et le royaume lagide, la naissance du christianisme à la période romaine s’accompagne de la réutilisation de certains temples comme églises. On y retrouve les caractéristique du décor des églises paléochrétiennes.
En 1989, lors de travaux de consolidation des fondations des colonnes de la grande cour du temple de Louxor, on découvrit 24 statues, enfouies vraisemblablement depuis plusieurs millénaires.
À Louxor, nous visitons également le musée de la momification : malheureusement il est quasiment impossible d’y faire des photos convenables.