Rémi, évêque de Reims, créa autour de l’an 500 un évêché à Laon qui n’était alors qu’un bourg fortifié édifié sur une butte dominant la plaine de Picardie.
La ville se développa à partir du Moyen âge et Laon fut relativement épargnée par les deux Guerres Mondiales : son centre historique est bien préservé.
Sur la photo ci-dessus, on aperçoit les cinq tours de la cathédrale : deux tours en façade, à gauche, et une tour au-dessus de chacun des deux massifs du transept entre lesquelles une tour carrée, plus basse, est la tour-lanterne qui surmonte la croisée du transept.
La cathédrale Notre-Dame actuelle fait suite à plusieurs sanctuaires antérieurs dont une cathédrale carolingienne et une cathédrale romane.
Édifiée entre 1150 et 1180, Notre-Dame de Laon est l’une des premières cathédrales gothiques. Elle fut construite après l’abbatiale de Saint-Denis et les cathédrales de Noyon et de Sens. Elle est contemporaine de Notre-Dame de Paris.
Le chœur initial, jugé trop petit, fut reconstruit dès le début du XIIIe siècle.
La cathédrale domine la colline, la ville et les remparts. Au nord de la cathédrale, l’ancien palais épiscopal héberge aujourd’hui le palais de justice.
Prise dans la citadelle, la photo suivante rappelle un épisode historique : pendant les Guerres de Religion, la ville avait pris le parti de la Sainte Ligue et sa garnison d’Espagnols capitula devant Henri IV le 22 juillet 1594. La citadelle fut construite sous son règne.
La porte d’Ardon, ci contre, date, dans sa structure actuelle, du début du XIVe siècle.
Mais elle est plus ancienne : attestée dès le Xe siècle, c’était alors la porte du palais royal. En effet, Laon fut capitale royale des derniers Carolingiens en lutte contre les visées des futurs Capétiens.