À partir de la seconde moitié du VIIe siècle, les califes omeyyades développèrent des résidences, parfois de petites forteresses, érigées aux confins du désert oriental, au milieu des terres tribales.
Ils y rendaient la justice, recevant les requêtes des tribus nomades et contrôlant les aires de transhumance. Ces châteaux étaient aussi des résidences de loisirs pourvues de jardins et de hammams. On y pratiquait enfin la chasse au gibier du désert.
Quand, en 750, les Abbassides triomphèrent des Omeyyades et établirent leur capitale à Bagdad, ces châteaux, devenus trop éloignés du centre du pouvoir furent peu à peu oubliés.
Qusair Amra, le petit château, fut bâti au début du VIIIe siècle par le calife Walid Ier, grand amateur de chasse, de poésie et de plaisirs divers.
À seize kilomètres de Qusair Amra, Qusair al-Kharâneh semble avoir eu une fonction militaire. Protégé par une enceinte à deux étages, il est flanqué d’une tour ronde à chaque angle tandis que chacun des côtés possède une tour semi-circulaire.
On dénombre plusieurs dizaines de ces constructions, tant en Syrie qu’en Jordanie.
En Syrie, Qusair al-Hayr al-Gharbi et Qusair al-Hayr al-Sharqi sont deux autres de ces châteaux omeyyades du désert.