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Sur la rive gauche de la Garonne

1er août 2021, par Madeleine, Pascal

Le quartier historique de la rive gauche porte le nom de Saint-Cyprien. On y trouve l’hôpital Saint-Joseph de La Grave et l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques. Il se prolonge vers le nord en direction du musée des Abattoirs et du pont des Catalans, extérieurs aux anciens remparts, et, vers le sud, jusqu’au pont Saint-Michel.

On accède au quartier Saint-Cyprien en empruntant le pont Saint-Pierre qui conduit droit vers l’hôpital de la Grave.

Sur le pont Saint-Pierre : le dôme de La Grave

L’hôpital Saint-Joseph de la Grave

(La chapelle Saint-Joseph de l’hôpital de La Grave, réalisée à partir de 1758)
La chapelle Saint-Joseph de l’hôpital de La Grave, réalisée à partir de 1758

Dès la fin du XIIe siècle, « La Grave » désigne un hôpital bâti sur une grève de la Garonne en aval de l’Hôtel-Dieu.

À partir de 1508, l’établissement accueille les pestiférés et prend le nom de Saint-Sébastien, le saint protecteur de la peste. Son éloignement du centre ville en fait un emplacement idéal contre la contagion. De cet hôpital primitif, il ne reste rien.

L’hôpital Saint-Sébastien devient en 1647, sous le nom d’hôpital Saint-Joseph, un lieu d’enfermement des pauvres, vagabonds, vieillards, invalides, enfants abandonnés et femmes de mauvaise vie, conformement à la politique royale qui vise à isoler les indigents et les malades.

En 1717, l’archevêque de Toulouse lègue aux pauvres de l’hospice de la Grave tous ses biens afin de construire une nouvelle chapelle en remplacement de celle qui était régulièrement inondée par les crues de la Garonne.

La première pierre de cette chapelle circulaire ne fut posée qu’en 1758. C’est la chapelle qu’on voit aujourd’hui mais qui est en travaux et donc inaccessible.

Dans les jardins de l’hôpital

Le jardin Raymond VI

Ce jardin porte le nom d’un des comtes de Toulouse (1156-1222). Il est bordé par une partie du rempart médiéval du quartier Saint-Cyprien qui le sépare aujourd’hui de l’hôpital. De création récente, le jardin occupe une partie du terrain des anciens abattoirs.

Dans le jardin Raymond VI

Le jardin est orné de quelques sculptures contemporaines annonçant celles du jardin du musée.

  • Le rempart médéval de Toulouse
  • Une vache broute sur la prairie des anciens (...)
  • Agoraphobia - Franz West - 2005
    Aluminium peint
  • Arche - Daniel Goulet - 2001

Les jardins du musée des Abattoirs

Les jardins accueillent principalement le dépôt d’un ensemble d’œuvres monumentales de l’artiste Fernand Léger : un grand nombre d’entre elles ont été réalisées d’après ses toiles, en mosaïque de pâte de verre par une artiste installée à Biot, dans les années 1983 à 1994.

  • Le grand tournesol - Recto
    Mosaïque de pâte de verre coloré
  • Lr grand tournesol - Verso
La grande parade - Fernand Léger - 1953

À proximité du restaurant, la sculpture ci-dessous est l’œuvre d’un collectif de deux artistes toulousains, du nom de Microclimax. Cette sculpture affecte la forme d’un affût de chasse, structure qui doit être cachée, afin de ne pas attirer l’attention du gibier. Mais le propos est détourné puisque les facettes de cet objet métallique réfléchissent la lumière et le rendent apparent.

Duck Dance - Microclimax
  • Les femmes au perroquet - Bas-relief en (...)
  • Trois femmes sur fond rouge - Fernand Léger
  • La partie de campagne - Fernand Léger
  • Marie l’acrobate - Réalisation 1983-94 par (...)
  • Les plongeurs polychromes - Réalisation (...)
    Mosaïque de pâte de verre coloré
  • Les trois musiciens - Fernand Léger
    Mosaïque de pâte de verre coloré - Réalisation (...)
  • Les quatre acrobates - Réalisation 1984-93 par (...)
    Mosaïque de pâte de verre coloré
Acrobates et musiciens - Fernand Léger - 1945
Mosaïque de pâte de verre coloré

A l’intérieur du musée des Abattoirs

Consacré essentiellement à l’art contemporain, le musée occupe l’un des pavillons des anciens abattoirs.

Le musée des Abattoirs

Sur la partie droite de la façade du musée, la phrase

DANS L’ATTENTE DU SEPTIÈME JOUR QUI NOUS
RÉUNIRA AUX PREMIÈRES HEURES DE LA NUIT

est une installation réalisée en tubes au néon par l’artiste Joêl Andrianomearisoa en 2017.

Dans le musée, l’exposition "Sous le fil" se consacre exclusivement au tissu sous toutes ses formes : tissé, cousu, tendu, coupé, déchiré, détourné, brodé, peint, façonné... Des créations issues de tous les continents voisinnent avec des œuvres d’artistes contemporains parmi lesquels la roumaine Marion Baruch à laquelle est consacrée une petite rétrospective.

Nombre des œuvres présentées sont extraites de la collection Daniel Cordier, donnée au Musée National d’art moderne - Centre Georges Pompidou et déposée aux Abattoirs.

  • Installation de Marion Baruch dans la nef du (...)
  • Œuvres de Marion Baruch
  • Œuvres de Marion Baruch
  • Démystification de la fourrure

En revenant vers le pont Saint-Michel

La place Saint-Cyprien est une place édifiée au XVIIIe siècle. Elle marquait par une entrée monumentale l’accès occidental à la ville, en direction du Pont-Neuf. Il n’en reste que les deux pavillons qui encadraient la porte.

Place Saint-Cyprien

Deux œuvres contemporaines ornent l’avenue conduisant vers le sud.

Un bronze de Touron, à l’entrée du Centre municipal de l’affiche
Une réalisation de Fabrice Mazzone (2018) face au pont Saint-Michel

L’hôtel-Dieu Saint-Jacques

L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques

Déjà en fonction au XIIe siècle, l’Hôtel-Dieu devient le plus grand hôpital toulousain à la suite de ses agrandissements aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il héberge aujourd’hui le siège administratif du CHU de Toulouse ainsi que divers instituts qui en dépendent.

  • Dans les jardins
  • Une grande coquille rappelle le passage des (...)
  • Dans la salle des pélerins
  • Saint-Jacques
  • Dans la salle des colonnes
L’escalier d’honneur

La photo qui suit est prise depuis le premier étage. On y voit, au premier plan, le seul vestige d’un ancien pont de bois qui traversait le fleuve face au quartier de la Daurade. Il fut démoli au XVIe siècle pour être remplacé par le Pont-Neuf.

Le port de la Daurade et la basilique Notre-Dame-de-la-Daurade

En allant jusqu’au pont des Catalans

La chaussée du Bazacle
Au pied de la tour Taillefer

La tour Taillefer domine la Garonne, à la limite de l’hôpital Saint-Joseph de la Grave. C’est un reste du rempart du quartier Saint-Cyprien.

La passerelle et la chaussée du Bazacle
Arrivée au pont des Catalans
Le dôme de la Grave el la tour Taillefer, vus du pont des Catalans (zoom)

Article mis à jour le 27 septembre 2021