Le quartier historique de la rive gauche porte le nom de Saint-Cyprien. On y trouve l’hôpital Saint-Joseph de La Grave et l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques. Il se prolonge vers le nord en direction du musée des Abattoirs et du pont des Catalans, extérieurs aux anciens remparts, et, vers le sud, jusqu’au pont Saint-Michel.
On accède au quartier Saint-Cyprien en empruntant le pont Saint-Pierre qui conduit droit vers l’hôpital de la Grave.
Dès la fin du XIIe siècle, « La Grave » désigne un hôpital bâti sur une grève de la Garonne en aval de l’Hôtel-Dieu.
À partir de 1508, l’établissement accueille les pestiférés et prend le nom de Saint-Sébastien, le saint protecteur de la peste. Son éloignement du centre ville en fait un emplacement idéal contre la contagion. De cet hôpital primitif, il ne reste rien.
L’hôpital Saint-Sébastien devient en 1647, sous le nom d’hôpital Saint-Joseph, un lieu d’enfermement des pauvres, vagabonds, vieillards, invalides, enfants abandonnés et femmes de mauvaise vie, conformement à la politique royale qui vise à isoler les indigents et les malades.
En 1717, l’archevêque de Toulouse lègue aux pauvres de l’hospice de la Grave tous ses biens afin de construire une nouvelle chapelle en remplacement de celle qui était régulièrement inondée par les crues de la Garonne.
La première pierre de cette chapelle circulaire ne fut posée qu’en 1758. C’est la chapelle qu’on voit aujourd’hui mais qui est en travaux et donc inaccessible.
Ce jardin porte le nom d’un des comtes de Toulouse (1156-1222). Il est bordé par une partie du rempart médiéval du quartier Saint-Cyprien qui le sépare aujourd’hui de l’hôpital. De création récente, le jardin occupe une partie du terrain des anciens abattoirs.
Le jardin est orné de quelques sculptures contemporaines annonçant celles du jardin du musée.
Les jardins accueillent principalement le dépôt d’un ensemble d’œuvres monumentales de l’artiste Fernand Léger : un grand nombre d’entre elles ont été réalisées d’après ses toiles, en mosaïque de pâte de verre par une artiste installée à Biot, dans les années 1983 à 1994.
À proximité du restaurant, la sculpture ci-dessous est l’œuvre d’un collectif de deux artistes toulousains, du nom de Microclimax. Cette sculpture affecte la forme d’un affût de chasse, structure qui doit être cachée, afin de ne pas attirer l’attention du gibier. Mais le propos est détourné puisque les facettes de cet objet métallique réfléchissent la lumière et le rendent apparent.
Consacré essentiellement à l’art contemporain, le musée occupe l’un des pavillons des anciens abattoirs.
Sur la partie droite de la façade du musée, la phrase
DANS L’ATTENTE DU SEPTIÈME JOUR QUI NOUS
RÉUNIRA AUX PREMIÈRES HEURES DE LA NUIT
est une installation réalisée en tubes au néon par l’artiste Joêl Andrianomearisoa en 2017.
Dans le musée, l’exposition "Sous le fil" se consacre exclusivement au tissu sous toutes ses formes : tissé, cousu, tendu, coupé, déchiré, détourné, brodé, peint, façonné... Des créations issues de tous les continents voisinnent avec des œuvres d’artistes contemporains parmi lesquels la roumaine Marion Baruch à laquelle est consacrée une petite rétrospective.
Nombre des œuvres présentées sont extraites de la collection Daniel Cordier, donnée au Musée National d’art moderne - Centre Georges Pompidou et déposée aux Abattoirs.
La place Saint-Cyprien est une place édifiée au XVIIIe siècle. Elle marquait par une entrée monumentale l’accès occidental à la ville, en direction du Pont-Neuf. Il n’en reste que les deux pavillons qui encadraient la porte.
Deux œuvres contemporaines ornent l’avenue conduisant vers le sud.
Déjà en fonction au XIIe siècle, l’Hôtel-Dieu devient le plus grand hôpital toulousain à la suite de ses agrandissements aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il héberge aujourd’hui le siège administratif du CHU de Toulouse ainsi que divers instituts qui en dépendent.
La photo qui suit est prise depuis le premier étage. On y voit, au premier plan, le seul vestige d’un ancien pont de bois qui traversait le fleuve face au quartier de la Daurade. Il fut démoli au XVIe siècle pour être remplacé par le Pont-Neuf.
La tour Taillefer domine la Garonne, à la limite de l’hôpital Saint-Joseph de la Grave. C’est un reste du rempart du quartier Saint-Cyprien.