Le palais du Capitole est l’Hôtel de Ville de Toulouse. Par son histoire, c’est aussi le siège d’un pouvoir municipal qui s’érigea face aux comtes de Toulouse au cours du Moyen âge.
Le comté de Toulouse fut fondé par Raymond Ier au IXe siècle. Loin du pouvoir franc, les comtes prirent de plus en plus d’importance et leur cour fut la plus belle d’Europe jusqu’au XIIIe siècle. À Toulouse, leur chateau a été découvert au début des années 2000 sous l’actuelle cité judiciaire de la ville, dans un quartier proche de l’ancien forum romain.
Mais à partir de la fin du XIIe siècle, un pouvoir municipal se mit en place face aux comtes : le capitoulat. Les huit capitouls étaient de riches marchands issus de la bourgeoisie, administrant la ville comme une république à l’italienne. Ils s’établirent loin du pouvoir comtal, sur le site du Capitole qui leur doit évidemment son nom. Leur pouvoir s’étendait sur les lois, la justice, le commerce, la police.
Le rattachement du comté à la couronne en 1271, puis la création d’un parlement au XVe siècle mirent un terme à leur puissance mais le titre fut conservé jusqu’en 1790.
La façade de l’édifice actuel fait alterner la brique et la pierre et date de 1759.
Les décors intérieurs du palais ont été enrichis au XIXe siècle par des toiles et des sculptures d’artistes toulousains évoquant l’histoire de Toulouse.
Cette salle tire son nom du peintre toulousain Paul Gervais qui fut artiste officiel de la IIIe République.
La décoration de cette salle fut confiée au peintre post-impressionniste Henri Martin (1860-1943) qui fut élève à Toulouse de Jean-Paul Laurens.
Le tableau précédent illustre un épisode important de l’histoire de Toulouse. Lors d’un périple qui eut lieu en 1095-1096, le pape Urbain II prêcha la première croisade en s’appuyant sur l’évêque du Puy et le comte de Toulouse Raymond IV ou Raymond de Saint-Gilles. Par la suite, le pape se rendit à Toulouse où il consacra la nouvelle église dédiée à saint Saturnin, evêque de Toulouse, accompagné de Raymond IV et de nombreux ecclésiastiques parmi lesquels les archevêques de Tolède, de Bordeaux et de Pise.
Le donjon de l’ancien Capitole date du XVIe siècle. C’était à l’origine une tour de défense construite pour abriter les archives de la ville.