Pompéi fut fondée avant le VIe siècle av. J.-C. par un regroupement de villages osques. Elle se développa dans les sphères d’influence successives des Grecs, des Étrusques, des Samnites puis à nouveau des Grecs et des Samnites qui la reprirent en 424.
Mais Rome prit peu à peu l’avantage sur les cités italiques et Pompéi entra finalement dans l’orbite romaine en tant que socia, statut qui comportait le maintien d’une autonomie locale. Durant la Seconde guerre punique (214-210), Pompéi resta fidèle à Rome, contrairement aux autres villes samnites. Cependant, en mars 90, les villes samnites se révoltèrent contre Rome lors de la Guerre sociale et cette fois, Pompéi se joignit à elles. La guerre fut rude et les Romains conduits par Sylla finirent par prendre Pompéi et la transformer en colonie romaine en la peuplant de deux mille vétérans.
Une économie florissante appuyée sur la richesse agricole et maritime de la région permit à la fois le développement de la classe des commerçants et entrepreneurs, une augmentation du niveau de vie de la population et l’embellissement constant de la ville jusqu’à sa destruction par l’éruption du Vésuve en 79 ap. J.-C.
Cette page présente quelques-uns des édifices publics de Pompéi, à l’exception du forum et des bâtiments qui le bordent, présentés dans un autre article. Un troisième article est consacré à quelques-unes des maisons privées.
Cet ensemble est constitué du grand théâtre et d’un petit théâtre ou odéon, à proximité desquels se situe un vaste quadriportique.
Ce portique, situé derrière le mur de scène du grand théâtre, a été construit immédiatement après le théâtre, à la fin du IIe siècle av. J.-C. Il accueillait la promenade des spectateurs entre deux spectacles et c’est l’un des plus anciens quadriportiques attachés à un théâtre, en Italie.
Après le tremblement de terre de 62 ap. J.-C., l’intérêt grandissant pour les combats de gladiateurs entraîna la transformation du quadriportique en caserne pour les gladiateurs.
À partir de la fin du IIIe siècle av. J.-C., le culte d’Isis se répandit largement autour de la Méditerranée occidentale. La diffusion des croyances égyptiennes en Italie pourrait être le fait de marchands italiques établis à Délos et qui en furent chassés lors de guerres. Le culte isiaque était un culte à mystères, réservé à des initiés. Il était particulièrement populaire auprès des couches sociales inférieures car il promettait une vie meilleure après la mort.
À Pompéi, la première édification du temple d’Isis remonte précisément à la fin du IIe siècle av. J.-C. mais son état actuel date d’une reconstruction consécutive au tremblement de terre de 62. La photo ci-dessus montre que le temple se dresse au centre d’un portique à arcades qui s’appuie sur le mur d’enceinte de la zone sacrée. La cella se trouve sur un podium élevé auquel on accède par un escalier. Elle est précédée d’un pronaos doté de quatre colonnes en façade et deux colonnes sur les côtés.
Au cœur de la ville, ces thermes sont situés au carrefour de deux voies importantes : la rue de l’Abondance et la via Stabia. L’un de ses bâtiments possède une façade monumentale ornée de stucs très fins.
Les voûtes du vestiaire ou apodyterium sont décorées de stucs considérés comme parmi les plus beaux de l’art pompéien. Certains d’entre eux sont vivement colorés.
La foulerie ou fullonica est une boutique où l’on nettoyait le linge en le foulant dans de grands bassins contenant des matières alcalines (mélange d’eau et d’urine ou mélange d’eau et d’argiles appropriées) avant de le rincer, de l’étendre et de le repasser dans des presses.
La fullonica de Stephanus est une maison qui fut transformée en blanchisserie après le tremblement de terre de 62.
L’amphithéâtre de Pompéi fut construit vers 80 av. J.-C.. C’est l’un des plus anciens amphithéâtres permanents du monde romain.
La peinture ci-dessus qui se trouve au musée archéologique de Naples montre que l’amphithéâtre prenait appui sur l’intérieur des murailles de la ville.
Le grand gymnase ou palestre fut construit sous Auguste et mesure approximativement 142 mètres sur 107. Il est entouré d’un portique sur trois côtés tandis que le quatrième côté, vers l’amphithéâtre, était doté de trois entrées monumentales.
La palestre servait à la fois de terrain d’entraînement physique que de lieu d’éducation de la jeunesse pompéienne.
Au nord-ouest de la ville, la Via dei Sepolcri conduit vers la villa des Mystères en longeant des tombeaux et édifices funéraires.