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Le capitaine Robert Michez

15 octobre 2015, par Pascal

Né le 22 avril 1893 à Lille, Robert Désiré Michez est le fils d’Arthur et de Félicie Lefèvre.

Il appartient à la classe 1913 et est incorporé au 9e régiment de zouaves en décembre 1913 pour son service militaire. Imaginait-il que c’était le début d’une longue carrière militaire ?

Parti aux armées [1] le 2 août 1914, il devient caporal le 26 septembre 1914 et sergent le 1er décembre 1915. Le 11 mars 1916, il est blessé à Verdun par un éclat d’obus à la cuisse gauche.

Son retour aux armées a lieu le 1er juin 1916. Il est intoxiqué par des gaz de combat le 20 juillet 1918 dans l’Aisne.

Nommé adjudant le 11 septembre 1918, il s’engage pour deux ans les 9 avril 1919 puis 1921.

Il se marie le 19 mars 1922 à la mairie de Ténès avec l’autorisation de l’armée, épousant ainsi Berthe Pérez née à Ténès en 1904. Ils auront deux enfants, un garçon et une fille.

Robert et Berthe avec leurs deux enfants à Miliana le 22 octobre 1933

Il s’engage de nouveau chaque année pour un an de 1923 à 1926. Le 1er mai 1930, il est admis à faire valoir ses droits à une pension proportionnelle de retraite et passe dans la position dite « sans affectation ».

Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 9 juillet 1930 en qualité d’adjudant-chef au 8e régiment de tirailleurs marocains.

Il est promu sous-lieutenant de réserve le 4 mars 1931, puis lieutenant de réserve le 4 mars 1933.

Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation du 2 septembre 1939, il rejoint le 9e régiment de tirailleurs algériens (RTA) le 25 septembre 1939. Démobilisé le 28 juillet 1940, il se retire 15 rue de Paris à Alger.

Il est rappelé le 25 novembre 1942 comme lieutenant au 101e groupement de pionniers israélites, puis est affecté au corps des Douaïrs le 1er juillet 1943 comme adjoint administratif des corps de troupe (AACT) de 4e classe [2]. Il est démobilisé le 16 juillet 1945 et nommé au grade de capitaine le 25 novembre 1945.

Habitant à Joinville-le-Pont, il décède le 7 novembre 1963 à Créteil.

Actions d’éclat et citations

Ordre de la 48e division n° 94 du 2 novembre 1917

"Au cours d’une reconnaissance faite pendant la nuit du 28 au 29 octobre 1917, dans un terrain difficile, a été un auxiliaire précieux pour le commandant du détachement et a facilité par ses habiles dispositions la capture de prisonniers.
Sous-officier donnant en toutes circonstances à ses hommes l’exemple du plus beau courage."

Ordre n° 11.825 du GQG [3] du 18 novembre 1918
Citation accompagnant l’inscription au tableau spécial de la légion d’honneur et de la médaille militaire.

"Le 4 octobre 1948, à l’attaque du bois de la Puce-en-Champagne, malgré les difficultés, a jeté résolument sa section sur un réseau épais battu par des mitrailleuses. La traversée a atteint la tranchée ennemie et y a engagé un combat corps à corps jusqu’à la conquéte complète de l’objectif." Deux blessures, une citation.
La présente nomination comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme.

Ordre général n° 239 du 7 mars 1921 du général commandant la subdivision de Meknes

"Le 22 octobre 1920, au cours de la marche sur Zaouïa et Cheik, a brillamment entrainé sa section malgré un feu violent à l’attaque d’une position, a atteint l’objectif, facilitant ainsi la progression de la compagnie."

Extrait de l’ordre général n°274 - Citation à l’ordre de la Colonne

"Chef de section remarquable de bravoure. S’est particulièrement distingué au cours du combat de Terroual, le 3 mai 1921, en entraînant vigoureusement sa section à l’attaque d’une position ennemie très fortement défendue."

Ordre général n° 276 du 7 février 1923 - Citation à l’ordre de la région

"Le 15 novembre 1922, pendant l’attaque du poste d’Alensid, menée par plusieurs centaines de dissidents, s’est spontanément porté à l’endroit le plus menacé dirigeant avec calme et sang froid, le tir des V.B. et J.D, et prenant personnellement la place du tireur à une pièce de mitrailleuse particulièrement battue par le feu de l’ennemi."

Décorations

Robert Michez participa ainsi à la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 23 octobre 1919, ainsi qu’à des campagnes en Algérie et au Maroc du 2 décembre 1913 au 1er août 1914 puis du 24 octobre 1919 au 1er mai 1930.
Il obtint de nombreuses distinctions :

  • Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 3 juillet 1930,
  • Médaille militaire du 8 novembre 1918, alors qu’il était adjudant au 9e régiment de marche de tirailleurs algériens,
  • Croix de guerre avec palme et étoile d’argent,
  • Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs (TOE) avec trois étoiles d’argent,
  • Médaille de la victoire,
  • Médaille commémorative de la Grande guerre, dite médaille des poilus,
  • Médaille coloniale, agrafe Maroc.

Il fut fait aussi chevalier du Ouissam alaouite le 16 juillet 1925 [4].

[1L’expression "aux armées" désigne une zone voisine du front. Les départements ou arrondissements placés dans la zone des armées dépendent entièrement, du point de vue de la police, de l’administration et des réquisitions, de l’autorité militaire. La loi sur l’état de siège s’y applique, ce qui veut dire que les autorités militaires exercent de fait les pouvoirs des préfets.

[2Un AACT de 4e classe est l’équivalent d’un lieutenant, un AACT de 2e classe l’équivalent d’un capitaine

[3Le Grand Quartier général (ou GQG, ou G.Q.G.) était une structure de commandement française utilisée à l’occasion de la Première Guerre mondiale. Le GQG a assuré le commandement de l’ensemble du corps de bataille français, d’août 1914 jusqu’à 1919.

[4L’ordre du Ouissam alaouite est un ordre honorifique marocain, créé en 1913 sous le nom d’ordre du Ouissam alaouite chérifien, peu après l’instauration du protectorat français et sous le règne de Moulay Youssef. L’ordre du Ouissam alaouite est considéré comme l’équivalent de l’ordre national de la Légion d’honneur en France.


Article mis à jour le 4 septembre 2016