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Georges Depienne

17 septembre 2015, par Pascal

Georges Depienne est né le 31 janvier 1877 dans le 16e arrondissement de Paris, fils de Louis Depienne et de Céline Houzé. Il a dix ans quand décède son père, le 15 mai 1887 à Lille. Le 3 mai 1897, il épouse Louise Postinie à Lille. Vers 1895, ils ont un fils, Charles. Georges est mobilisé le 15 août 1914 à l’âge de 37 ans. Blessé en 1916, il sera cité à l’ordre du régiment et décoré de la Croix de guerre. Il participera à la campagne contre l’Allemagne jusqu’au 5 février 1919. Son fils Charles fut mobilisé en même temps.

Le 14 juin 1923, Georges Depienne épouse Adèle Hulot à Lille. Il décède le 26 février 1937 à Mons-en-Barœul.

Son atelier

Le maître verrier Georges Depienne exerça son métier de 1902 à 1927. Il fabriquait des vitraux qui, à cette époque, n’étaient plus teintés dans la masse, mais peints.

Son associé fut d’abord Jules Dreptin. La société commerciale Dreptin-Depienne, située 13, rue du Port à Lille ferma le 1er avril 1914. La réclame ci-contre publiée dans « La Quinzaine diocésaine de Cambrai » concerne la société de Georges Depienne créée après la guerre, toujours située à la même adresse.

Étienne Delannoy (1904-1999) travailla à partir de 1927 dans l’atelier de Georges Depienne et prit sa succession. Il exerça jusqu’en 1976.

Ses œuvres


1907 - Vitraux du bow-window dans la maison de Maurice Breton

La famille Breton occupait à Lille, un hôtel de maître du début du XXe siècle, de style éclectique, s’étendant sur cinq niveaux. Situé 49 rue Nicolas-Leblanc, c’est aujourd’hui le siège de l’Agence technique départementale.

Au rez-de-chaussée, côté rue, Maurice Breton aménagea son cabinet de médecin dans un style Art Nouveau.

L’ancienne salle à manger de la famille Breton est au premier étage. Les vitraux du bow-window de 1907 sont signés par l’atelier de maîtres-verriers lillois Georges Depienne et Jules Dreptin. Des visages de femme y sont dessinés tandis que des personnages fantastiques sculptent le décor, le tout s’intégrant dans un camaïeu de jaune. Au centre du vitrail, un cygne apparaît, nourrissant ses petits.

Source :
Page historique de l’agence technique départementale :


1920 - Verrière à Cambrai, Nord

Dans une demeure de Cambrai, on trouve, à l’étage, un ensemble de trois chambres néo-XVIIIe et un très grand couloir vitré. Le mur de ce couloir qui longe le jardin est vitré sur au moins 8 m de longueur et orné d’un paysage flamand. Il s’agit d’un vitrail peint où apparaissent deux moulins, l’un à vent, l’autre à eau. Entre les deux moulins figurent une quantité de plantes de toutes sortes et tout un bestiaire : oiseaux, lézards, écureuil, canards, papillons... Cette verrière pourrait être l’œuvre de Georges Depienne (1877-1937), artiste actif à Lille dans les années 1920 et qui réalisa de nombreux vitraux dans la région.

Source :
Une-demeure-cambresienne-de-1922

Après 1918, dans les vitraux d’église, à côté des scènes d’inspiration chrétienne, apparaissent des sujets commémoratifs liés à la Grande Guerre.


1921 - Une série de huit vitraux dans l’église Sainte Jeanne d’Arc du Marais de Guînes, Pas-de-Calais

L’église dédiée à Sainte Jeanne d’Arc a connu d’importants travaux après la Grande Guerre et a été dotée de nouveaux vitraux grâce à la générosité de familles du Marais. Une série de huit vitraux, que l’on doit au talent de Georges Depienne, évoque les grands moments de la vie de Sainte Jeanne d’Arc. Ces vitraux sont également liés à la guerre 1914-1918 avec quelques portraits de soldats tués au front et originaires du Marais. Leurs familles ont offert les vitraux.

Sources :
Église Sainte Jeanne d’Arc
Relevés Memorialgenweb
Musée de Guînes


1922 - Vitrail du souvenir dans l’église Saint Hilaire, à Marquay, Pas-de-Calais

Dans l’église Saint Hilaire se trouve un vitrail du souvenir, œuvre de Georges Depienne, réalisé en 1922. Le vitrail « Vision du soldat mourant » représente le Christ qui s’avance vers un poilu allongé et blessé ; derrrière eux, les ruines d’une commune détruite par des bombardements ; à leurs pieds, une stèle porte les noms des morts de la paroisse. Georges Depienne a réalisé un vitrail identique dans l’église de Barly.

Source :
Mémoires de Pierre : Marquay


1922 - Vitrail du souvenir dans l’église Saint Hilaire à Tincques, Pas-de-Calais

Le motif du vitrail est le même que celui du vitrail du souvenir de Marquay

Source :
Mémoires de Pierre : Tincques


1926 - Vitrail de l’église Saint Adrien de Lières, Pas-de-Calais

Sous les yeux du Christ et sur fond de village en ruines, un prêtre-brancardier donne l’absolution à un soldat mourant. Sur une borne, sont gravés ces mots : « A la mémoire des enfants de Lières morts pour la France 1914-1918 »
Don de Mr et Mme Lemort en souvenir de leur regretté Cyr.

Source :
Mémoires de Pierre : Lières


Vers 1930 - Des vitraux de l’église Saint Sauveur de Lille

L’actuelle église Saint Sauveur de Lille est une construction de style romano-byzantin dont le style architectural contraste fortement avec celui de l’édifice qui l’a précédé. Cet édifice récent a remplacé l’ancienne église, durement éprouvée durant un incendie en 1896.
Les travaux furent confiés à l’architecte François-Joseph Delemer en juillet 1898 ; ils durèrent jusqu’en 1902.
Cinq vitraux de Eugène Didron (1867) ont pu être sauvés de l’incendie de 1896 : ils ont été installés dans le chœur. La chapelle de Notre-Dame de Tongre est ornée de vitraux issus des ateliers Gaudin (1956-1957). Les autres vitraux ont été réalisés par George Depienne, Étienne Delannoy et Roger Desjardin pendant la première moitié du XXe siècle.

Sources :
Église Saint Sauveur
Lille Promenades : le quartier Saint-Sauveur


Article mis à jour le 15 septembre 2015