Édifiées pour la plupart à partir de l’extrême fin du XVe siècle, les églises de Grenade et leurs décors relèvent parfois du style gothique isabelin et plus souvent des styles Renaissance et baroque.
Dédiée à Notre-Dame des douleurs, patronne de Grenade, la basilique fut édifiée en 1617, par Juan Luís Ortega. Sa façade, flanquée de deux hautes tours, est ornée d’une Pieta de Bernardo de Mora (1614-1684) et de son fils José (1642-1724).
En temps normal, le retable majeur comporte une statue de la Vierge des Douleurs. Cette œuvre de Pedro Duque Cornejo (1677-1757), promenée en procession une fois par an, était justement absente le jour de notre visite.
L’église Saint Dominique est une construction Renaissance qui conserve quelques éléments gothiques. Sa façade est ornée d’un portique de pierre à trois arcades en plein cintre surmonté d’une fenêtre géminée.
Après une vie aventureuse, João Cidade (1495-1550) se consacra au service des malades et fonda à Grenade en 1537 son premier hôpital. Il institua un ordre hospitalier au service des pauvres malades, l’ordre des Frères de la Charité, aujourd’hui ordre des hospitaliers de Saint Jean de Dieu.
L’église Saint Jean de Dieu date de la première moitié du XVIIIe siècle. C’est l’une des plus importantes églises baroques de Grenade. Son unité de style est remarquable. Dans le chœur, un grand retable churrigueresque en bois doré cache, derrière le panneau central, un espace, le camarín, dont les portes sont normalement fermées. On y accède par un passage situé à la droite de l’autel et il se compose de trois pièces à la décoration chargée de style baroque. Dans la pièce centrale se trouve un tabernacle avec l’urne qui contient les restes de Saint Jean de Dieu.
L’origine de ce monastère, le premier à être édifié à Grenade à l’issue de la Reconquête, provient de l’offre faite par les Rois Catholiques à trois importants ordres religieux (Franciscains, Dominicains et Hiéronymites) de s’établir dans la ville après 1492.
Peu après le début des travaux, la veuve de Gonzalo Fernández de Cordoue, dit le Grand Capitaine, demanda à Charles Quint qu’il lui concède le monastère comme lieu d’enterrement de son époux et comme panthéon familial. L’autorisation fut accordée sous réserve de compléter la décoration.
Les travaux se terminèrent en 1547, sous la responsabilité de Diego da Siloe, architecte qui travailla aussi à l’embellissement de la cathédrale de Burgos et à la chapelle majeure de la cathédrale de Grenade.
Cette église jésuite, dont la construction commença en 1575, fut dédiée à Saint Paul jusqu’en 1799. Elle présente un portail orné d’un relief représentant la conversion de Saint Paul. Il est couronné d’une statue de Saint Ignace.
Ce palais fut transformé en collège universitaire au XVIIIe siècle.
La façade est ornée d’un décor à deux niveaux. En bas, une arche est entourée de paires de demi-colonnes doriques. Dans une niche, deux statues des saints Jacques et Bartolomé dominent l’ensemble. Le fronton est surmonté du blason des Bourbons car l’édifice revint à la couronne d’Espagne après l’expulsion des Jésuites.