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Marcel Biolley

2 janvier 2013, par Pascal

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Marcel Biolley naît le 21 septembre 1889 au hameau du Mollard à Gerbaix en Savoie.

Au recensement de 1891, il habite au Mollard avec son père Louis-François, chef de famille, sa mère Victorine Thévenon, son grand-père Anthelme, sa grand-mère Georgette Duvivier, sa tante Marie Biolley, ses deux sœurs Angèle et Eugénie et son frère Francisque (François Marie).

Service militaire de deux ans de 1910 à 1912 au Maroc

Marcel effectue un service de deux ans du 1er octobre 1910 au 1er octobre 1912 :

  • Inscrit sous le n° 49 de la liste de Saint Genix sur Guiers. Appelé bon pour le Service armé (classe 1909 de la subdivision de Chambéry). Numéro au registre matricule du recrutement 835
  • Mise en route le 1er octobre 1910 ; arrivée au Corps (14e escadron du Train
    des Équipages) et soldat de 2e classe le dit jour.
  • Passé au 5e Escadron du Train à Constantine le 5 mai 1911 (décision
    ministérielle du 2 mai 1911).
  • Arrivée au Corps et conducteur de 2e classe le 6 mai 1911.
  • Campagne en Algérie du 6 mai au 16 août 1911.
  • Opérations militaires dans le Maroc occidental en guerre du 17 août 1911 au 27 août 1912.
  • Conducteur de 1ère classe le 20 juin 1912.
  • Envoyé dans la disponibilité le 27 août 1912.
  • Certificat de bonne conduite : accordé.
  • A obtenu la médaille commémorative du Maroc avec agrafe "Maroc" (décret du 15 mai 1912).
  • Passage dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1912.

Marcel Biolley reste sans doute deux ans à Lyon d’octobre 1912 à août 1914. Le 1er décembre 1912, son adresse est rue Saint-Jean à Lyon [1].

Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 1er mai 1918

  • Rappelé à l’activité. Mobilisation générale. Arrivée au corps
    le 3 août 1914 (14e escadron du train à Lyon).
  • Passé au 2e régiment d’artillerie de montagne le 2 août 1917 (2e RAM, 29e batterie, puis 15e le 3 décembre 1917).
  • Passé au 115e régiment d’artillerie lourde le 21 février 1918 (115e RAL, 72e batterie le 7 mars 1918 ; réf 26N 1134 au SHAT).
    Marcel soldat
    Marcel est debout au milieu de la photo.

Campagne dans les Balkans (armée d’Orient jusqu’au 20 octobre 1919)

  • Sort pour l’Orient le 1er mai 1918 (82e batterie).
  • Passé au 1er régiment d’artillerie de montagne (26e batterie) le 4 juin 1918 (référence SHAT 26N 1214 à 1216, mais la 26e batterie est manquante).
  • Rapatrié le 30 juillet 1919.
    Dirigé sur le DD du 2e RAL et X (??).

Il rentre à Gerbaix chez son père, surpris de le voir arriver aussi longtemps après la fin de la guerre en France.

Marcel se marie le 10 avril 1920 avec Marie-Louise Marchand à Virignin dans l’Ain. Simone naît le 15 avril 1921, Colette le 13 juin 1925. Georges né le 29 juillet 1930 décède accidentellement le 26 mars 1933.

Après son mariage, Marcel habite avec sa famille chez son beau-père François Marchand et sa belle-mère Françoise Maunand [2] qui s’étaient établis à Virignin avec leur fille vers 1907.

Tout en travaillant sur l’exploitation agricole de son beau-père, il est employé à la laiterie de Brens.

Marcel est pompier à Virignin en même temps que Lucien Marchand, cousin de son épouse Marie-Louise.

Les pompiers de Virignin
Combien sont sans moutaches ? (Marcel est au dernier rang, le 3e à gauche ; Lucien, le 5e au même rang)

Après des études au cours complémentaire de Belley, puis à l’école normale d’institutrices de Bourg-en-Bresse, sa fille Simone est nommée institutrice à Sylan (commune de Corbonod) où elle croise Raymond Vanbrugghe, d’abord membre des Chantiers de Jeunesse et plus tard combattant dans le maquis de l’Ain. Elle l’épouse le 15 mai 1946 à Virignin. Ils s’établiront dans le département du Nord.

Son autre fille Colette, après des études au cours complémentaire de Belley, épouse le 4 septembre 1947 Joseph Paccot dont elle était marraine de guerre. Ils s’établiront à Saint-André-de-Boëge en Haute-Savoie.

En 1953, Marcel fait une chute sur le verglas en revenant de la fruitière de Brens et se fracture le col de fémur. Cet accident entraine la cessation immédiate de son activité d’agriculteur.

À cette époque, nos grands-parents exerçaient encore leur activité d’agriculteurs. Même en hiver, il fallait traire les deux vaches matin et soir et porter immédiatement à la fruitière de Brens et à pied, le lait qui devait était vendu. Un soir d’hiver, j’imagine qu’il faisait peut-être nuit, Pépé fit une chute sur le verglas sur la route de Brens et se fractura le col du fémur. Sans téléphone, je me demande bien comment il prévint Mémé... Peut-être n’était-il pas seul pour ce trajet ?

L’été suivant, quand nous sommes arrivés à Virignin, il était encore hospitalisé à Chambéry. Les fractures du col du fémur se soignaient moins facilement qu’aujourd’hui et surtout il avait développé des escarres. J’accompagnais Mémé ou Maman pour les visites à l’hôpital de Chambéry. On passait l’après-midi avec lui dans les jardins de l’hôpital. il nous recevait dehors, dans une sorte de grand déambulateur muni d’un siège qui lui permettait quand même de marcher. Nos grands-parents durent immédiatement cesser leur activité agricole.

C’est à ce moment là qu’ils équipèrent la maison Néron et la maison Vincent pour en faire des locations et subvenir ainsi à leurs besoins car il ne fallait pas compter sur une grosse retraite à cette époque.

[/Madeleine dans « Les sœurs Vanbrugghe : jeunesse »/]


Il décède en 1973 à Saint-André-de-Boëge chez sa fille Colette.

Autres éléments de nature militaire

Retour à la vie civile

  • Mis en congé illimité de démobilisation le 21 octobre 1919
    (7e échelon n°2286 par le 2e régiment de camp).
  • Passé par changement de domicile dans la subdivision de Belley
    et inscrit à la liste matricule sous le n°155 le 13 août 1921
  • Affecté au 159e régiment d’artillerie à pied
  • Affecté au 169e RAP le 10 avril 1923
  • Affecté au 188e régiment d’artillerie lourde le 1er janvier 1924
  • Passé au 184e RAL le 31 août 1925
  • Classé dans la "sans affectation" le 1er avril 1927
  • Dégagé des obligations du service militaire prévues par la loi du 31 mars 1928. Maintenu à la disposition du Ministre de la Guerre pour la défense passive.
  • Dom (dégagé des obligations militaires ?) le 15 octobre 1938
  • Réintégré le 7 février 1941

Décompte du temps de campagne

  • A l’intérieur, compte simple : 3 août 1914 au 1er mai 1918
  • En Orient, compte double : 2 mai 1918 au 30 juillet 1919
  • A l’intérieur, compte simple : 31 juillet au 21 octobre 1919

Domiciles connus par l’armée

1er décembre 1912 rue Saint-Jean à Lyon
23 août 1919 Gerbaix
13 août 1921 Virignin

Pour en savoir plus,
- les ancêtres de Marcel Biolley
- les lieux de séjour des ascendants de Marcel et Marie-Louise
- les photos du jour du mariage et du lendemain.

Les sources de cet article sont le livret militaire de Marcel Biolley, les états de ses services militaires ainsi que différents actes d’état-civil.

[1La rue Saint-Jean est actuellement une rue piétonne pavée du quartier du Vieux Lyon, dans le Ve arrondissement de Lyon.

[2recensements de 1926 et 1931


Article mis à jour le 10 février 2022