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La ligne des Biolley

10 février 2016, par Pascal

On décrit ici la lignée agnatique de Simone Biolley, c’est-à-dire la lignée des hommes, à savoir père, grand-père... dans ses ascendants.

Simone Biolley
Institutrice

Marcel Biolley 1889 - 1973
Cultivateur
x 1920 Marie-Louise Marchand 1896 - 1971

Louis-François Biolley 1845 - 1935
Fermier puis propriétaire, cultivateur
x 1882 Victorine Thévenon 1859 - 1910

Anthelme Biolley 1812 - 1898
Cordonnier, cultivateur
x 1841 Georgette Duvivier 1810 - 1897

Georges Biolley ~1784 - 1836
Syndic
x 1802 Claudine Curtil 1779 - 1853

Jean Baptiste Biolley ~1754 - 1825

x 1780
Georgette Perret Laramé ~1752 - 1828

Anthelme Dangosard dit Biolley ~1726 - 1771

x 1753
Thérèse Laperrouse dit Rolland ~1728 - 1788

Georges Dangosard dit Biolley ~1700 - 1770
Feuille de Gerbaix de la mappe sarde, marguiller
x 1719 Claudine Duvivier dit Sage ~1695 - 1755

Charles Dangosard dit Biolley 1639 - 1698

x 1688
Philiberte Gros dit Laperlie 1662 - 1735

Pierre Dangosard dit Biolley /1624 - /1665

x
Gabrielle Berlion ? - ?

Le nom de famille

Le nom de famille a évolué au cours du temps. L’ancêtre de Simone le plus lointain que nous connaissons est Pierre Dangosard dit Biolley. L’écriture n’était pas fixée et on trouve dans les actes dangosard ou quelquefois dangozard, très souvent sans apostrophe.

L’origine du nom est très certainement liée au hameau d’Angosard de Gerbaix bien qu’aucun acte ne fasse d’allusion directe à ce hameau. Dans la paroisse de Gerbaix à l’époque, il existait d’autres Dangosard dit Bido ou dit Perret.

Puis progressivement le patronyme devient Biolley seul. Biolley (très souvent Bioley au début, plus rarement Biolay) fait référence à un lieu planté de bouleaux. Il existe encore en patois savoisien le mot biola avec le sens de bouleau ou de branche flexible.

D’autres noms de famille ou surnoms (noms-dits) sont liés aux autres hameaux de Gerbaix : Duvivier, Lattaz ou Latte, Demure ou Demeure, Laramé.

Le lieu

Toute la lignée des Biolley est née à Gerbaix sauf Simone qui est née à Virignin. Son père Marcel s’est en effet installé à Virginin au domicile de son beau-père François Marchand.

Gerbaix est un village de la Savoie mais l’histoire de la Savoie a été mouvementée...
Le comté de Savoie devient duché en 1416. Au traité de Lyon de 1601, il perd, au profit du royaume de France, la Bresse, le Bugey, le comté de Gex, le Valromey, ainsi que tout le cours du Rhône depuis sa sortie de Genève : Virignin devient donc français sous Henri IV. Le duc de Savoie prend le titre de « roi de Sardaigne » à partir du 8 août 1720 et les États de Savoie sont alors appelés États sardes. Dans la période de 1791 à 1815, la Savoie fait partie d’un département français, le Département du Mont-Blanc. Entre 1815 et 1860, elle appartient de nouveau au royaume sarde. En 1860, la Savoie devient définitivement française.

Quelles en sont les conséquences pour les Biolley ?
Anthelme Biolley est né en 1812 dans le département du Mont-Blanc et sa naissance a fait l’objet d’un acte d’état-civil signé par le maire Louis Dufour. Un acte de baptême fut établi le lendemain de sa naissance par le recteur Simien. Gerbaix est devenu sarde à ses 3 ans et il avait 48 ans quand il se retrouva de nouveau en France. François Biolley avait alors 15 ans. Sa naissance dans le royaume sarde avait donné lieu à un acte à la fois de naissance et de baptême signé par le recteur de la paroisse F. Bérenger.

La lignée Biolley et les évolutions de la Savoie

Les professions et fonctions exercées

Le nom de George Bioley apparait à la cinquième ligne.
Le nom de George Bioley apparait à la cinquième ligne.

Dans l’arbre ci-dessus, on précise les métiers indiqués dans les actes paroissiaux ou d’état-civil.

Georges Dangosard dit Biolley a participé à l’élaboration de la feuille Gerbaix de la mappe sarde de 1732. Le nom de Georges Biolley apparait dans le cartouche de cette feuille.

En 1727, George, fils de feu Charles d’Angosard dit Bioley est dit « syndicq de l’année proche passée », c’est à dire en 1726. [1]

La nouvelle église de Gerbaix-Marcieux a été bénie en 1838. L’acte qui relate cette bénédiction indique que la construction de l’église a été « commencée au mois d’avril 1836, George Biolley étant syndic » [2].Ce Georges est l’arrière-petits-fils du celui qui est évoqué au paragraphe précédent !

François Biolley apparait en 1890 comme conseiller municipal de Gerbaix dans une liste de souscription pour l’érection d’un monument commémoratif de la réunion de la Savoie à la France en 1792 [3].

Il a été nommé Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole en 1910 [4].

Quelques éclairages sur la recherche généalogique

Une des difficultés dans la recherche généalogique à Gerbaix est l’absence de registres paroissiaux dans la période 1691-1787 pour les baptêmes et 1691-1732 pour les mariages. Ainsi, aucune date précise de naissance n’est connue entre Georges Dangosard dit Biolley et Georges Biolley. Les estimations sont tirées de l’âge de décès indiqué dans l’acte de sépulture.

Le père de Georges Dangosard dit Biolley n’a été identifié que grâce à des actes paroissiaux où Georges, marguiller, apparaissait comme témoin avec l’indication de « Georges, fils de Charles ». Ceci a été confirmé par la lecture du contrat de mariage entre « Georges Biolley et Claudine Duvivier » établi en 1719 .

Un acte de baptême existe pour Charles Dangosard et donne le nom de ses parents. Charles Dangosard avait environ 59 ans quand naquit son fils Georges et Charles décéda peu après.

De nombreuses informations de cette page résultent des échanges fructueux avec notre cousin issu de germain Jean-François Blanchin.

Le logo est tiré de la photo d’Anthelme Biolley dont l’original appartenait à Odile Damaisin ainsi que de photos de François Biolley, de Marcel Biolley et de Simone Biolley.

[1Dans le registre du tabellion de St Genix sur Guiers pour l’année 1727, un acte du 9 février est relatif à l’élection de l’exacteur de la paroisse de Gerbaix. Il y est indiqué que « George fils de feu Charles d’Angosard dit Bioley est syndicq de l’année proche passée ». L’exacteur, nommé pour un an, était chargé du recouvrement de la taille et autres impositions pour la paroisse.

[2Dans le royaume de Sardaigne, le syndic est une fonction analogue à celle d’un maire français.

[3Article dans le Journal de Savoie du 7 décembre 1890

[4Dans le J.O lois et décrets du 23/01/1910, l’arrêté de nomination au titre de chevalier du mérite agricole indique : "Biolley (Louis-François) cultivateur fermier à Gerbaix (Savoie) : propagation de la race tarine. Création de la mutuelle-bétail. Récompenses dans divers concours agricoles ; 50 ans de pratique agricole."


Article mis à jour le 8 octobre 2021