Ce quartier, situé en rive droite de la Garonne et non loin du Pont-Neuf, vit se construire, à partir la Renaissance, de somptueux hôtels particuliers appartenant à des parlementaires, des notables ou des négociants enrichis par le commerce du pastel.
À droite, une vue rapprochée (zoom), prise de la rive gauche de la Garonne montre la tour de l’hôtel d’Assézat, derrière le Pont-Neuf.
La vue de gauche est prise depuis l’étage supérieur du parking de la place des Carmes.
On y aperçoit, de gauche à droite, la tour de l’hôtel d’Assézat, les trois tourelles de l’église Notre-Dame-de-la-Dalbade et le campanile de l’église des Jacobins.
Construit en 1555 ce palais fut édifié par le marchand Pierre d’Assézat, négociant en pastel et capitoul. Celui-ci confia la construction de son hôtel particulier à l’un des plus fameux architectes toulousains, Nicolas Bachelier, auquel succéda son fils Dominique Bachelier.
Considéré comme un chef d’œuvre de la Renaissance, l’édifice fut légué à la ville en 1895 par le banquier et bienfaiteur de Toulouse Théodore Ozenne pour y abriter les sociétés savantes. Depuis 1995, l’hôtel d’Assézat héberge également la fondation du mécène d’origine argentine Georges Bemberg.
À l’entrée dans la cour, on découvre deux façades : la construction, en brique, est complétée par une très riche ornementation de pierre.
La fondation Bemberg était malheureusement fermée lors de notre visite.
Le nom de l’église de la Dalbade vient du latin dealbata : celui-ci rappelle que certains murs extérieurs de l’église primitive remontant au VIe siècle étaient blanchis à la chaux.
Cette église aurait été remplacée au XIIe siècle par une première église en briques, la couleur blanche étant désormais réservée aux murs intérieurs.
En 1442, suite à un incendie, d’importants travaux de reconstruction sont engagés, suivis d’un agrandissement, au XVIe siècle : le quartier s’était en effet enrichi par l’établissement de riches parlementaires, commerçants et magistrats dans des hôtels particuliers. Le portail actuel en pierre sculptée fut alors mis en place.
En 1879, l’artiste Gaston Virebent offrit à l’église le grand décor de céramique qui orne aujourd’hui sa façade.
Les murs intérieurs de l’église sont toujours blancs.
Rue de la Dalbade, l’hôtel de pierre signale par son nom familer la particularité de cet édifice dont la construction est une œuvre de l’architecte Nicolas Bachelier.
La façade, entièrement en pierre est postérieure à la construction de l’hôtel : elle fut réalisée au début du XVIIe siècle par l’architecte Pierre Souffron et son ornementation ne fut terminée qu’au XIXe siècle..