La ville de Xiahe est située à la limite des régions tibétaines, à l’extrême sud de la province du Gansu et à près de quatre heures de route de sa capitale, Lanzhou. Son altitude s’élève à presque 3000 mètres et sa population compte 70% de Tibétains, le reste étant constitué de Chinois Hui et Han.
C’est à Xiahe que se trouve le monastère de Labrang, l’un des plus importants de l’école Gelugpa du bouddhisme tibétain dont le dalaï-lama et le panchen-lama sont les autorités spirituelles.
Fondé en 1709, le monastère de Labrang est celui qui accueille de nos jours le plus de moines en dehors de la région autonome du Tibet. Ceux-ci sont aujourd’hui au nombre de 500 mais l’établissement en compta jusqu’à 4000.
Chez les adeptes du bouddhisme, le mantra est une formule condensée formée d’une ou plusieurs syllabes, qui, répétée sans cesse avec un certain rythme, participe à la méditation ou à la prière. Le moulin à prières, objet cultuel utilisé par les bouddhistes tibétains, supplée à la récitation des mantras.
La mise en mouvement du moulin qui contient des textes de mantras est censée avoir la même valeur spirituelle que la récitation de ces mantras, la prière étant réputée se répandre dans les airs comme si elle était prononcée.
Le monastère couvre une superficie très importante et constitue une véritable petite ville où l’on voit déambuler les moines qui se rendent d’un lieu à un autre mais aussi des pélerins.
Les murs blanchis à la chaux et la forme légèrement trapézoïdale des façades et ouvertures sont caractéristiques du style architectural tibétain.
La photo qui précède montre des tentures de façade de couleur noire. Sur la plus basse, un couple de daims entoure la roue du Dharma. Cet emblème évoque le premier sermon du Bouddha Sakyamuni aprés son Illumination, dans le parc aux daims à Sarnath, près de Bénarès.
Sur le toit, un ornement doré en forme de stupa est entouré de deux bannières cylindriques surmontées d’un trident.
Les photos sont interdites dans les temples. Celles qui suivent sont prises sous le portique d’entrée de l’un des temples.
Ces sculptures sont évidemment constituées de beurre de dri, nom donné à la femelle du yack. Elles sont réalisées par les moines en hiver, à l’occasion d’une fête, et conservées dans une salle rafraîchie. Le beurre est moulé puis coloré par des pigments.
En fin de matinée, les moines se rassemblent dans une grande cour avant d’entrer solennellement dans le temple où va se tenir la prière.
Dans les rues de la ville, des groupes de paysans vendent un champignon aux vertus médicinales et aphrodisiaques reconnues. On le trouve sous la terre sur les hauts plateaux des régions tibétaines et de leurs confins, au-dessus de 3000 mètres.
La photo ci-dessous montre quatre des huit symboles de bon augure ou "signes auspicieux" du bouddhisme, successivement, de gauche à droite
Les autres "signes auspicieux" du bouddhisme sont l’ombrelle, les deux poissons dorés, le vase et la fleur de lotus. Tous ces symboles sont plus ou moins communs avec ceux de l’hindouisme, du jaïnisme et du sikhisme.