Autrefois appelée Shazhou, "La préfecture du sable", Dunhuang est située à l’extrême ouest du désert de Gobi, à proximité d’une petite oasis. Elle se trouve plus précisément près de la jonction des deux pistes caravanières qui partaient vers l’ouest pour contourner le désert du Taklamakan, l’une par le nord, l’autre par le sud, en direction de l’Asie centrale.
La ville fut fondée en 111 av. J.-C. par les Han, près d’une oasis, sur une décision de l’empereur Han Wudi et après une campagne contre les Huns. L’empire du Tibet s’empara de Dunhuang au cours de la seconde moitié du VIIIe siècle et les Tibétains n’en furent chassés que vers la fin de la dynastie Tang, en 851. Après la chute des Tang, la ville se retrouva sous la domination de populations non chinoises et ne redevint définitivement chinoise qu’à l’issue de l’invasion mongole, sous les Yuan. Elle fut pendant longtemps le poste le plus avancé de l’empire chinois en direction de l’ouest.
Le décor urbain met à l’honneur les musiciennes et danseuses qui se produisaient le long des routes des caravanes. La photo qui suit monde une danseuse joueuse de pipa, un luth indien à quatre cordes introduit vers l’an 600 jusqu’au centre de la Chine. Elle rappelle que danser en jouant du pipa derrière son dos était considéré comme une prestation particulièrement difficile et admirable.
À quelques kilomètres de la ville, des dunes de sable attirent les touristes. Ce sont les dunes de Mingsha Shan ou dunes du Sable chantant. Elles sont aménagées comme un véritable parc d’attractions.
En quittant Dunhuang pour rejoindre la gare du TGV qui nous conduira à Turfan, nous traversons des quartiers moins touristiques.
Le long d’avenues désertes, les constructions ont la couleur du désert, souvent égayée de rouge.
Mais Dunhuang est aussi une oasis et on finit par en avoir une preuve, à quelques minutes seulement.