Ce voyage en Chine du nord-ouest nous fait traverser des paysages souvent sévères, parfois même désertiques : après les collines de lœss du Shaanxi et les montagnes arides de l’est du Gansu, la limite occidentale du désert de Gobi à l’ouest du Gansu est particulièrement désolée, de même que les abords d’Urumqi, la capitale de la province autonome du Xinjiang.
Sous le ciel bleu, les monts Flamboyants et le désert du Taklamakan dans le Xinjiang apparaissent presque riants par contraste.
La province du Shaanxi et une partie de la province du Gansu sont recouvertes de dépôts éoliens de lœss issus du désert de Gobi, sur une superficie d’environ 500 000 km2.
Sur la nouvelle route qui conduit de Lanzhou aux grottes de Bingling, nous passons près du barrage de Liujiaxia. Construit entre 1958 et 1969 sur le Fleuve Jaune, il a engendré une immense retenue. À quelques kilomètres en aval, une ville nouvelle, Liujiaxiazhen, a été récemment créée de toutes pièces en bordure du fleuve.
Le pont de Liujiaxia franchit un affluent du Fleuve Jaune qui se jette aujourd’hui dans le réservoir du barrage.
Au pont, nous nous arrêtons à un belvédère qui domine la retenue d’eau.
Nous sommes alors à l’extrême ouest du Gansu qui coïncide avec une extrémité de l’immense désert de Gobi (superficie de 1 300 000 km2, soit plus de deux fois la France) dont la majeure partie se trouve en Mongolie.
Au départ de Dunhuang, nous repartons vers le nord-est pour rejoindre la gare du TGV à Hongliuyuan. Le paysage est particulièrement plat et désert. Nous sommes cependant sur une voie d’autoroute à côté de laquelle une autre voie est en construction.
Deux heures plus tard, nous approchons d’une chaîne de montagne, le Bei Shan, dans un paysage qui devient soudain industriel : on y exploite le charbon et le pétrole. Mais l’horizon est toujours désolé.
Après plus de trois heures de voyage en TGV à partir de la gare de Dunhuang, nous arrivons dans la dépression de Turfan. Située à 145 mètres en-dessous du niveau de la mer, elle est bordée au nord-est par les monts Flamboyants, une chaîne gréseuse d’une centaine de kilomètres de long qui culmine à 831 mètres.
Les photos qui suivent sont prises sur la route qui conduit de Turfan à Bezeklik.
À Turfan, nous sommes à plus de cent mètres sous le niveau de la mer. L’autoroute s’élève lentement à travers des paysages désolés, jusqu’à Urumqi, la capitale du Xinjiang et la plus grande ville de Chine occidentale, située à une altitude de 800 mètres.
Nous atteignons bientôt une région montagneuse où nous remontons une vallée dans laquelle se déroulent des travaux pharaoniques.
Et nous arrivons dans le bassin de Dzoungarie où se trouve Urumqi, ville industrielle qu’on aborde par des faubourgs où se concentrent camions et ateliers de réparation.
La ville est heureusement sauvée par son musée. Après l’avoir visité, nous rejoignons l’aéroport pour prendre un vol intérieur en direction de Kucha.
En partant de Kucha, la route franchit une passe dans les premiers contreforts des monts Tianshan. On débouche sur un plateau d’où la vue vers les hauts sommets du Tianshan est dégagée puis on redescend vers une falaise, orientée au sud, qui domine la rivière Muzart et le site de Kizil.