Photographies prises en avril 2005.
Avec un relief de "mornes" [1] à la fois doux et accidenté, la Martinique, dominée par la Montagne Pelée, se partage entre un climat tropical au nord et une zone plus aride au sud. La randonnée traverse des forêts humides et touffues, approche la mangrove, domine des falaises brossées par les flots, longe enfin des côtes désertiques et permet de s’imprègner de la douceur créole.
La première partie de la randonnée se déroule dans la partie nord de l’île, d’ambiance tropicale, au pied de la Montagne Pelée.
Nous sommes hébergés en bord de mer, non loin de Saint-Pierre, dans des bungalows dispersés au milieu d’un grand jardin.
L’itinéraire démarre au-dessus du Morne Rouge et redescend vers Le Prêcheur. Au retour, un bref arrêt à Saint-Pierre révèle quelques ruines témoignant encore de la terrible éruption de la Montagne Pelée qui, en 1902, fit plus de 25 000 victimes.
Les mornes sont les reliefs et collines boisées, très nombreux autour du volcan : ils fragmentent complètement le paysage. Des cultures vivrières sont établies en lisière de forêt : légumes et bananiers, certaines espèces croissant à l’ombre des arbres.
Cet itinéraire part du village de Trois-Rivières pour s’enfoncer dans des plantations et faire l’ascension de plusieurs mornes avant de dominer une succession d’anses de la côte caraïbe et de redescendre enfin vers l’anse Couleuvre.
La Savane des Pétrifications est un désert minéral brun et austère où croissent des cactées.
La journée se déroule sous le signe des plantations de canne à sucre et d’épices et de la distillerie du rhum.
L’itinéraire se termine à l’anse Cafard où un mémorial austère fait face à l’îlot du Diamant. Il commémore le naufrage, en 1830, d’un bateau qui transportait clandestinement des esclaves.
La cathédrale Saint-Louis, construite à la fin du XIXe est un vaste édifice à armature métallique. Inspirée par les réalisations de Gustave Eiffel, elle possède des propriétés antisismiques éprouvées.
La bibliothèque Schœlcher, due au même architecte que la cathédrale, porte le nom de l’homme politique français qui œuvra à l’abolition définitive de l’esclavage via le décret de 1848.
Cette structure de verre et d’acier abrita une collection de 10 000 ouvrages offerts à la Martinique par Victor Schœlcher mais malheureusement détruite lors d’un incendie.
Vous pouvez admirer quelques fleurs de Martinique.
[1] Le mot morne, issu du créole des Antilles françaises, désigne un relief d’une île ou d’un littoral, généralement une colline.