Fondée au Xe siècle, La Rochelle fut fortifiée en 1130 par Guillaume X, duc d’Aquitaine devenu seigneur de La Rochelle ; il la fit entourer d’un mur d’enceinte et lui octroya une charte de port libre.
Par la suite, les mariages d’Aliénor d’Aquitaine donnèrent successivement la ville au roi de France Louis VII puis au roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt. Le commerce s’ouvrit alors aux Anglais et La Rochelle devint un grand port sur l’Atlantique. Anglais et Français continuèrent à se disputer la ville durant la Guerre de Cent Ans. Elle devint définitivement française en 1371 et la fin du XIVe siècle amena une prospérité fondée sur le commerce des vins et eaux-de-vie d’Aunis et de Saintonge.
Au XVIe siècle, la doctrine de Calvin s’implanta dans la ville qui devint un foyer du protestantisme. Des sièges s’ensuivirent dont le second, conduit en 1628 par Richelieu, s’accompagna de la construction d’une digue de 1500 mètres isolant la ville de ses alliés anglais. Le siège s’acheva par la reddition de la cité à Louis XIII. La dynamique de prospérité continua jusqu’en 1763, date où la France perdit le Canada et la Louisiane qui avaient été jusqu’alors deux pôles importants du commerce de la cité.
Le port est dominé par trois tours qui sont les vestiges de fortifications du XIVe siècle. La photo ci-dessus montre au centre, la tour Saint-Nicolas et, à gauche du pont basculant, la tour de la Chaîne. Le clocher Saint-Jean qu’on voit à l’extrême-gauche date de 1754 et constitue le seul vestige d’une église dédiée à Saint-Jean-Baptiste.